Tarlack
, voici enfin quelques réponses en m'excusant du retard faute d'urgences tierces en cette semaine de M*****..
Dans l'ordre :
1 – Oui, la dynamique s’instaure par l’échange atmosphérique au regard de la température de référence de l’eau brute moléculaire (les fameux 4°C). Le mécanisme n’est ni instantané ni figé en conditions stabilisés. Il s’équilibre dans le temps nécessaire aux molécules d’eau pour libérer/récupérer leurs énergie (joules), perdre/ gagner en densité afin de s’organiser sur la lame d’eau ; le tout étant facteur des conditions extérieures. D’autres facteurs entrent aussi en compte comme le vent, en brassant, aux intersaisons printanières et automnales, une partie de la lame d’eau (cf doc de Fred qui explique bien et ouvre les notions de plans limnologiques).
2 – L’échange thermique sol – lac est sans impact sur la stratification. Notion standard : qu’est qui gèle un sol ? L’eau qui s’infiltre dans ses interstices. Rappel, un sol, par nature, a fort pouvoir calorifique quelle que soit sa composition géologique.
En hiver, l’eau la plus chaude se trouve au fond du lac. Elle est sous état liquide donc présente une température positive. De ce fait, elle maintient le sol sousjacent à cette même température positive et le protège du gel. Par contre, l’échange sol – atmosphère est un vaste domaine. Si la dynamique des sols t’intéresse, j’ouvrirai juste ta curiosité sur les termes gélivation, gélifaction, cryergie, cryoturbation, solifluction expliquant les mécanismes glaciaires et, en poussant plus loin le délire, sur les notions de pingos, palses et lithalses agrémentant les pergélisols dans les hémisphères extrêmes. Courage !!!
3 – Tu abordes les lacs profonds avec l’hypothèse d’une température de fond indépendante de celle de l’atmosphère et plutôt susceptible de se situer à un gradient compris entre la température de l’atmosphère et celle du sol. Réponse, tout d’abord annulons la température du sol qui n’entre pas en compte comme vu précédemment. Ensuite, les températures de 4°C et de 0°C ne sont que les températures références de la densité maximale de l’eau et de sa fusion. Là on est strictement dans le monde moléculaire.
Dans la réalité limnologique, c’est bien plus compliqué que cela car dépendant de la classification relative à la micticité et de la théorie des rythmes de brassage.
J’ouvre le débat de ta question sur les notions de lacs amictiques, oligomictiques, méromictiques, monomictiques, dimictiques et polymictiques, qui dépendent de brassages absents, faibles, partiels, uniques, doubles ou multiples selon une situation géographique en zone tempérée, froide ou tropicale…
Et là , je sens qu’on risque de se retrouver qu’à deux sur ce post…