Introduction: A lire!Tout le parcours se fait sur chemin ou sente. Il n'y a pas réellement de difficulté technique. Pour autant il faut bien faire les
mises en garde suivantes:
Premièrement, c'est un devoir, je me dois de vous prévenir que
ce message ne doit pas être pris comme un topo professionnel, d'abords car je ne suis pas qualifié pour en rédiger, ensuite car je ne peux pas connaître chacun d'entre vous et donc je ne sais pas si vous être en capacité d'effectuer le parcours décrit.
Deuxièmement, et c'est important,
il y a un passage très exposé au vide. Il peut donc être considéré comme dangereux, selon votre sensibilité au vertige, et selon votre maitrise de l'équilibre.Une fois dit ça, pourquoi ce message? Parce que je n'ai trouvé qu'une seule description de ce parcours en français sur le net (et aucune à ma connaissance sur topo commercial). Donc pour les non-hispanophones (comme moi) il me semble intéressant de proposer une deuxième source, qui permettra de croiser les infos, surtout que vraiment, c'est à voir!
Temps mis pour la boucle: 7h de marche, sans les arrêts (et il y aura pas mal d'arrêt photo)
Dénivelée estimée: 1000m cumulés (pour 15km de long)
Mes sources avant d'avoir effectué cette boucle:
Une description en français avec des photos:
http://pyreneesenpartage.blogspot.fr/2014/03/sur-les-hauts-du-mascun.htmlUne trace GPS fiable avec description en espagnol:
http://fr.wikiloc.com/wikiloc/view.do?id=11854995Lien vers les cartes ci-dessous:
album1 De Rodellar à ChetoAu départ de Rodellar, il y a deux chemins pour rejoindre de tout petit hameau de Cheto: Soit depuis le camping (juste en dessous de l'entrée, un panneau indique le départ) soit depuis le bourg principal (pas loin de l'église, là aussi un panneau au départ)
2 jusqu'au Barranco del FabalDans Cheto, la direction à suivre est Bagueste.
Dans les premiers croisements, suivre le chemin sensiblement à l'horizontale jusqu'au barranco de la Virgen.
Le chemin toujours évident traverse le barranco puis monte jusqu'à un petit col (un peu avant le col on peut s'avancer de 5m à gauche pour avoir un point de vue sur le Mascun)
De ce petit col, le chemin part à nouveau à l'horizontale jusqu'au barranco del Fabal (reconnaissable à son large lit de cailloux)
3 jusqu'au départ du Sendero d'as ZinglasAu milieu du barranco, il faut suivre la direction Letosa, vers le bas.
Le chemin descend un peu, puis tourne à droite pour remonter à un petit plateau (là aussi on peut s'avancer sur le bord du plateau pour un point de vue)
Le chemin repart à l'horizontale, puis redescend pour traverser le Barranco de los Fornazos.
On remonte à nouveau pour passer à un petit col (avec des murets en pierres)
On redescend à nouveau, on traverse le Barranco Oscochar.
On remonte encore (pfff)...
Puis on redescend (grrr) pour traverser le Barranco Canada Cerrada
On remontre à nouveau (non mais c'est pas fini?...) pour passer contre des ruines.
Peu après les ruines, on arrive à un croisement, avec un panneau indiquant le Saltador de las Lanas.
C'est là le début du Sendero d'as Zinglas
4 jusqu'au Barranco RaisenLe chemin commence par descendre franchement, pour arriver au début de la 1ère vire.
Cette vire est très esthétique, un trait linéaire et régulier creusé dans la paroi. C'est assez large pour ne pas présenter de difficulté (style chemin de la Mature)
Cette vire nous mène dans le Barranco Mascun, juste sous le Saltador de las Lanas. En cette mi septembre, le Rio Mascun est complètement sec. Pas de cascade, mais les pieds au sec pour traverser. Au moins, il n'y a pas de canyonniste pour nous... croiser...
On traverse directement et aussitot en face on entame la 2nde vire.
Il y a toujours une trace évidente au sol, ce qui permet de savoir qu'on est au bon endroit.
Cette 2nde vire, au départ débonnaire, se rétréci peu à peu, jusqu'à un endroit où elle est réduire au strict minimum: 30 à 40cm de large maxi, la paroi à notre droite, et le grand saut à gauche dans 100m de vide. C'est très impressionnant, et forcément dangereux (je n'ai pas vu de moyen de s'assurer, à part s'attacher l'un à l'autre pour tomber tous ensemble)... ce qui explique qu'elle n'est indiquée par aucun panneau.
Une fois ce passage plein d'émotions franchi, on arrive très rapidement au Barranco Raisen (départ du canyon éponyme bien connu). Fin du Sendero d'as Zinglas.
5 jusqu'à OtinDès qu'on rejoint le Barranco Raisen, on trouve un panneau indiquant la Faj del Mascun.
Pour cette 3ème vire, il faut traverser le barranco, remonter un peu, et partir à gauche.
Le cheminement de la vire est encore une fois encore bien tracé au sol, et il n'y a pas trop de vide ni trop d'exposition.
Elle se termine sur une crète, en vue d'Otin.
La descente est courte et sans problème sur un très large chemin jusqu'à Otin
(La source est asséchée en septembre comme tous les ans)
6 jusqu'au Rio MascunL'itinéraire décrit emprunte le Camino de la Costera... mais il y a aussi la Senda del Turmo, plus longue, qu'il est possible d'utiliser. Je ne l'ai jamais parcourue, donc je m'abstiens de commentaire.
Dans Otin, au niveau des panneaux, on prend un petit chemin vers l'aval (donc sensiblement la même direction que "Bco Mascun por Turmo") Il faut rester rive droite (donc laisser le chemin du Turmo remonter sur l'autre rive) pour suivre le bon chemin jusqu'à un panneau. A droite est indiqué Otin... pas de panique, le chemin utilisé était le plus court, mais il y en avait un autre qui passait par le quartier haut (église).
On repart en direction de Rodellar.
Au panneau suivant, encore direction Rodellar (laisser un chemin horizontal bien tentant à gauche pour prendre celui qui monte)
On bascule finalement dans la descente très très bien tracée jusqu'au Rio Mascun (là aussi complètement à sec)
7 retour à RodellarOn suit le rio à sec vers l'aval.
On trouve le panneau indiquant le chemin d'Andrebot (au départ de la Via Ferrata, et au pied du célèbre dauphin, sous le regard des nombreux escaladeurs), toujours direction Rodellar.
On arrive très rapidement à la résurgence du Mascun (ça fait un bien fou de toucher de l'eau après une journée sur le calcaire)
Puis très peu de temps après on trouve le départ du chemin qui remonte à Rodellar (avec encore un panneau qui va bien pour se repérer)
un dernier 1/4 d'heure de remontée pour boucler la boucle.
Fin de cette aventure (pour mémoire, l'
épisode précédent de la série "les aventures de Luke en Guara")
ConclusionUne simple citation, qui se suffit à elle même:
"
Mais réduire l'intérêt de cette montagne aux pittoresques étrangetés visibles (...) serait trahir la vraie nature de ce massif. Parce que dans ce coin retiré de hautes terres, l'ambiance prévaut toujours sur le paysage. L'obsession de l'eau rare, une communion intime avec la pierre torturée, cette solitude sans partage, voilà qui constitue, au fond, l'attrait réel de ces lieux; voilà aussi les test grâce auxquels la sierra de Guara reconnaîtra les siens!"
Pierre Minvielle