Gérard a écrit:
Bonjour,
Je me suis amusé (c'est ça, la "Jubilación") à tracer l'itinéraire présumé du Dinosaure (hors sentiers durant près une heure) et l'itinéraire du Schtroumpf (sur sentier) depuis le col de Marterat (Tavascan) jusqu'au refuge de Certascan.
L'Option de Dino semble alléchante en comparant les deux profils (attention, les échelles horizontales sont différentes), la distance et les dénivelées, tu dois t'économiser, à condition de ne pas te perdre, une précieuse demi-heure de marche.
A bientôt
Gérard
Voilà , c'est fait. Je reviens pour l'heure uniquement sur l'étape Salau/Certascan.
Superbe... mais le dénivelé !
Comme envisagé, j'ai renoncé à la voie du Dinosaure : Pas de carte détaillée du secteur, la certitude que le gldn ne passe pas nécessairement là où le Dinosaure s'épanouit. Je ne suis pas non plus descendu et passé par Noarre. J'ai donc suivi la sagesse et choisi de prendre à rebours la trace du grand Schtroumpf.
Arrivé au premier lacet que le sentier aborde après les deux étangs jumeaux sous le Port de Marterat, j'ai pris tout droit une sente horizontale cairnée. Elle devient rapidement peu marquée, et le terrain est bien pentu avec herbe, terre, petits blocs, arbustes, enfin tout ce qu'il faut pour que la marche soit régulière ! Il s'agit de bien suivre les cairns... mais finalement, je les ai perdus à moins qu'il cesse d'y en avoir. N'ayant pas retenu "l'option Dinosaure", et convaincu pour l'avoir vu sur google qu'un sentier existe et sachant qu'il ne peut être plus haut, je suis descendu. D'environ 2030, je suis passé à 1975... où j'ai trouvé un sentier. J'ai alors pensé avoir pris une sente trop tôt. Disposant maintenant d'un accès internet, je constate qu'il n'en est rien. J'ai bien quitté le sentier transfrontalier au bon endroit mais ai perdu la trace alors qu'elle descendait d'une bonne cinquantaine de mètres. J'étais persuadé qu'elle était quasi horizontale. Et bien non, pas à cet endroit. Gérard l'avait connu bien horizontale parce que, venant en sens inverse, il l'a quittée pour plonger vers la hrp orthodoxe avant qu'elle ne change d'étage.
Désormais convaincu d'être sur le bon sentier, j'ai alors accéléré le pas, d'autant que cette partie est bien plus fréquentée et le sentier est vraiment bien marqué.
De sud, le sentier vire au nord-est alors que l'on aborde un passage humide. Là , la voie à suivre se fait moins nette car les traces se multiplient. Et plus de cairns visibles. Il est donc arrivé ce qui devait arriver. J'ai choisi une sente, bien marquée... mais, avançant, elle descend petit à petit, se ramifie à plusieurs reprises et me voilà dans la végétation, ne pouvant plus descendre (barre). J'ai manifestement suivi des traces de bétail, et elles s'arrêtent là . Alors je monte au milieu des arbustes sur des pentes raides, les branches basses tentent de m'en empêcher mais j'ai eu le dernier mot et je retrouve un bon sentier qui, lui, descend. Je le suis et nous rencontrons un sentier balisé qui monte. Voilà notre hrp qui monte de Noarre et qui est maintenant balisée (bien) car probablement labelisé "sentier transfrontalier" mais aussi "Porta del Cel".
Je pense que dans l'autre sens, une fois choisi le bon sentier à cette intersection (cairn), il y a moins de risque de le perdre.
Désormais, les choses sont simples... mais les jambes lourdes, très lourdes.
Une remarque, la "Porta del Cel" ne suit pas le même itinéraire que celui de la hrp proposé par "le Véron" (je me réfère à la dernière édition). La "Porta del Cel" monte aux Estanys de Gueroso et, de là , directement au col de Certascan. La hrp Véron/Bonneaux édition 2007 diverge à partir d'une cuvette marécageuse (2050m) en partant plein est pour remonter ensuite un vallon qui conduit entre le Piquet de Guerosso et le Pic du même nom, d'où l'on gagne à flanc ascendant le col de Certascan. J'ai choisi le parcours "Porta del Cel" qui permet de voir les lacs de Guerosso, ce qui n'est pas le cas du parcours hrp.
Arrivée tardive au refuge mais la soupe n'est pas encore servie. Ouf ! Et elle est bonne !
Mon altimètre m'indique un dénivelé positif de 2708 mètres et un négatif de 1329. Je ne procéde à aucune correction, aussi la mesure ne doit pas être tout-à -fait exacte. Mais cela donne une idée. Et puis, m'étant un peu égaré en descendant trop, j'ai aussi là quelques dizaines de mètres à retirer pour que chacun ait une vision du dénivelé "normal".
Finalement une bien belle étape...
mais qui gagnerait à être coupée avec deux solutions (hors bivouac), la cabane de Marterat juste avant le col du même nom, six couchages, superbe, propre. Ou alors descendre plus bas que Noarre, à Graus, où il y a un camping/refuge. A noter que Graus/Certascan est une des étapes de la Porta del Cel.
Merci à ceux qui m'ont aidé à préparer ce bout de hrp.
PS - Salau (l'auberge des myrtilles, où l'on peut prendre une chambre mais aussi simplement dîner si l'on dort au gîte d'étape appelé "centre de Montagne"), Certascan, Mounicou (où la fille d'Eugénie Denjean reçoit dans la tradition de sa famille), l'Etang Fourcat (le gardien fit même des crêpes), tous ces lieux, très différents, réservent un excellent accueil.