Eterlou a écrit:
Donc si on veut se privatiser une cabane, on contacte la mairie et on demande le tarif : c'est simple, ça s’appelle une location.
Ce n'est pas comme ça que je conçois la pratique de la montagne. Et c'est surtout pas comme ça que j'ai commencé à en faire.
Une autre époque, sans doute, où les randonneurs et autres crapahuteurs étaient moins "consommateurs" et donc respectueux des choses.
Mais où les chasseurs cohabitaient aussi avec ces mêmes randonneurs dans une pratique de la montagne commune, bien que différente.
Sans tomber dans l'individualisme épidermique, quand je prévois d'aller dans un certain coin, la "privatisation" éventuelle d'une cabane et l'appel à la mairie du coin ne me viennent pas à l'esprit. Qu'elle puisse être occupée par les chasseurs (ou d'autres) fait partie des éventualités à prendre en compte (à la Sabine comme au Mont Rouch ou ailleurs). Mais que pendant un mois la cabane en question ne soit pas accessible parce que "réservée", là ça ne va pas. On retombe dans le débat des "ayant-droits" qui peuvent emprunter une piste parce que leur seul "droit" c'est d'habiter pas loin (voire...).
Une cabane, c'est un bien commun, c'est pas une palombière; que certains imbéciles ne le comprennent pas, dégradent, salissent, gribouillent et se servent abondamment du bois que d'autres ont monté n'entraîne symétriquement pas des droits d'usage, voire de propriété pour d'autres, même s'ils travaillent à l'entretenir.
Et que l'on s'entende bien: je n'ai rien contre les chasseurs, bien que ne pratiquant pas. Simplement, je déplore que de plus en plus le sentiment se répande du "On est chez nous", et ce d'autant plus qu'ils ont un fusil entre les mains. Ce n'est pas parce qu'il y a de plus en plus de campagnes médiatiques écolo-bobos que les chasseurs doivent se montrer moins intelligents et entrer dans l'escalade. Surtout s'ils ne sont eux-mêmes pas exempts de tout reproche (par exemple en ce moment)
Mais ce n'est que mon avis.