Ben81 a écrit:
Pour les traces, désolé, chers skieurs, je vous prends la trace. Pour la simple raison que c'est parfois plus facile, mais surtout pour ne pas multiplier les traces sur le paysage. Mais les skieurs prennent la mienne aussi.
sparda a écrit:
Citation:
tous des feignants qui essayent de se la couler douce en prenant la trace de quelqu'un d'autre
c'est pas le coté" feniant de la montée" mais plutôt le coté technique/pratique de la montée
Je vais tenter d'apporter des explications sur cette histoire de trace à la montée.
Les skis aux pieds, c'est au moins 2,5 kg de planches + les fixes + des chaussures pas toujours légères et souples. Donc on ne monte pas à skis comme avec des raquettes : on cherche la glisse, il faut soulever les skis le moins possible.
Quand un skieur fait la trace, il ne la fait pas que pour lui, il ouvre la trace pour tous ceux qui viendront après lui. Il essaie de faire une belle trace, qui ne soit pas que jolie, mais surtout efficace avec l'inclinaison optimale pour monter sans fatigue. Faire une belle trace, c'est tout un art. Et c'est un peu chacun son tour de faire la trace...
Quand un raquettiste passe dessus, cette trace ne glisse plus, elle oblige à soulever les skis, elle déstabilise, elle fatigue. Ce n'est pas une question de feignantise, car on ne va pas en montagne pour faire les bourrins (que je sache, les randonneurs utilisent bien les sentiers quand il y en a...) mais pour se faire plaisir.
Donc, si les raquettistes pouvaient éviter de détruire les traces de skieurs autant que possible, ça serait bien.
(A noter que quand un skieur passe sur une trace de raquettes, ça ne produit pas le même désagrément pour les raquettistes).
Pour ce qui est du soit disant snobisme des skieurs envers les raquettistes...
Il y a deux pratiques différentes, deux communautés différentes qui ne cherchent pas, ne vivent pas la même chose en montagne. Peut-être que les skieurs se reconnaissent entre eux parce qu'ils vivent les mêmes choses, peut-être que ça crée une sorte de connivence ? Hier au Tarbésou, je n'ai vu que des skieurs, tous surexcités par la neige excellente. Au sommet, c'était la course pour tracer en premier les pentes, mais c'est le jeu, ça nous fait tous rire. Evidemment, on n'a pas trop regardé le panorama, on n'était pas là pour ça. Puis tout le monde a tracé dans tous les sens en descendant, remontant, descendant, remontant... sans aller forcément à un sommet d'ailleurs : c'est ce qu'on appelle tricoter. Car quand la neige est poudreuse, les skieurs ont tendance à avoir envie de tracer toute pente restée vierge...
Personnellement, je déteste la marche en raquettes, que je trouve laborieuse et sans plaisir si on la compare au ski, mais je ne pense pas faire preuve de suffisance quand je croise un raquettiste.
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On finit parfois par aimer de la neige et des pierres comme s'il y avait une âme sous les palais en ruine de la nature...(Russel)
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