Bonjour,
Une fois de plus le piolet et les crampons font couler de l'encre !
Des choses très bien ont été dites, certaines autres appellent une réponse...
Je réagis ici à l'intervention de Jim64. Désolé, ça sera un peu long.
Je vous remercie Jim d'essayer de proposer vos connaissances.
Malheureusement, j'y vois de telles erreurs que je vais devoir vous contredire pour votre sécurité comme pour celle de vos lecteurs.
jim64 a écrit:
On est sensé voir représenté sur la photo indiquée une position d'arrêt or, ce n'en est pas une. Ce qui est montré sur cette photo c'est une des multiples erreurs que font certains sur ce sujet. Cette position est inefficace et par conséquent dangereuse. Ne faites pas ça !
Rien que cette erreur discrédite le site cité en référence
http://www.objectif-montagne.ch/2013/04 ... du-piolet/jim64 a écrit:
bjr
se positionner si possible en "position groupé"(foetale) avec les jambes relevées vers le haut si on a des crampons pour éviter le blocage brutal et la culbute qui va rendre la glissade encore plus dangereuse
La position d'arrêt n'a rien à voir avec la position foetale, c'est même tout le contraire.
La position foetale évoque passivité et repli sur soi. / La position d'arrêt est une position de combat : on se bat pour sauver sa vie.
jim64 a écrit:
la photo indiquée ci-dessus n'est pas non plus une position d'arrêt. Quand les bras sont ainsi, tendus, on ne peut plus contrôler le piolet ni exercer de force de freinage, on est proche de l'échec par perte du piolet.
jim64 a écrit:
La citation (sans réf précise) attribuée à Yvon Chouinard est une erreur , et j'ose espérer que ce grand alpiniste n'a pas dit cela sans être saoul comme une vache ! A moins qu'on ne lui fasse dire là ce qu'il n'a jamais dit, ou qu'il a dit pour un cas précis. De toute façon il n'y a pas à croire tel ou tel.
On trouve aussi une video pédagogique. C'est sympa une video.
Mouais, sauf que, ce qui est sensée être une technique d'arrêt est en fait une démonstration de ce qu'il ne faut pas faire :
-le piolet est au départ tenu en lame interne et nous pouvons voir en détail l'inconvénient rédhibitoire de la lame interne : pour pouvoir passer en position d'arrêt, le démonstrateur doit changer son piolet de main. Dans la démo, ça va, c'est mou, ça va pas vite.
Mais dans la réalité, quand on se casse la gueule sur neige béton, changer le piolet de main entraine le risque de le perdre et de toute façon fait perdre un temps précieux : tout va plus vite, plus violent, et ça risque de mal se passer...
Bien entendu, concernant la position d'arrêt montrée : ce n'en est pas une, c'est du FAUX
Le Monsieur et la Dame qui ont fait ce site ont l'air bien gentils mais, ils se trompent. C'est regrettable car du coup ils entrainent leurs visiteurs non avertis dans l'erreur.
jim64 a écrit:
bjr
2/ se freiner avec le piolet tenu une main(qui l'empoigne ) sur la tête , pointe enfoncée dans la neige , manche le long du corps avec la deuxième main qui le serre fort contre soi, personnellement j'utilise systématiquement une dragonne "longue" qui me permet de ne jamais lacher le piolet si par malheur il rencontre un "point dur " dans la neige (caillou ou glace) , en le tenant comme indiqué le risque de se luxer une épaule est minime
la pression exercée sur la pointe permet de moduler le freinage progressivement et d'éviter un arret brutal qui peut faire lacher le piolet si pas de dragonne
Cette description correspond à ce qu'on voit sur les photos et video précédentes et est donc elle tout aussi ERRONéE.
Dragonne : il est suggéré qu'une dragonne puisse vous éviter de lâcher le piolet. C'est une erreur de plus. L'usage d'une dragonne est très discutable et, si elle sert, ce n'est pas à cela.
jim64 a écrit:
bjr
quand la neige est molle et la pente raide , la pointe ne va pas freiner suffisamment ce qui est arrivé à elisabeth et il faut savoir retourner le piolet et freiner avec la panne dans ce cas , j'ai eu l'occasion de tester cette méthode en descendant tuquerouye et la glissade qui ne s'arrétait pas en technique classique s'est arrêtée rapidement (sans quoi je sautais la barre rocheuse !!) avec un freinage plus fort et par à coups qui m'aurait fait lacher le piolet sans la dragonne (d'ou mon usage permanent de dragonne et ma préconisation)
Compte tenu du fait que la position adoptée pour l'arrêt par JIM est fausse, l'expérience qu'il décrit d'utiliser la panne au lieu de la lame (lui l'appelle pointe) ne peut pas être considérée comme valide. Il faut déjà commencer par ne pas faire d'erreur sur la position d'arrêt.
Cette non-expérience confirme ce que j'ai vu de nombreuses fois sur ce sujet.
Ce n'est pas une bonne idée de vous poser des questions sur le "sens du piolet" pendant que vous êtes en train de glisser vers l'abîme. Adoptez la position correcte, il n'y en a qu'une, et maintenez là .
jim64 a écrit:
bjr
port du piolet en neige
le piolet en neige à mon sens
doit systématiquement être porté entre le sac à dos et le dos , http://www.youtube.com/watch?v=53tdreeWbRs chaque fois que la pente peut exiger son usage , ainsi il est posé entre les deux bretelles et très accessible , de cette façon on le sort tres rapidement sans hésitation quand il devient utile et sans prendre de risque , une fois lle piolet sorti , une bonne marche taillée , le piolet planté solidement , j'y assure le sac et on plie les batons qui ne servent plus à rien (au passage je vous recommande les 4 brins qui rentrent entierement dans le sac à dos )
cette position du piolet est tres utile lorsqu'un rappel se termine dans une pente de neige encore raide (vn classique du pic long , vn de la neous au balaitous)
Porter le piolet ainsi "sous la bretelle" présente l'avantage il est vrai qu'il est facile à reprendre en cas de besoin.
L'inconvénient, par contre, est que la tête du piolet se trouve alors placée derrière le cervelet. C'est fragile et précieux dans ce coin.
Donc, au contraire, le piolet doit être en général
-fixé sur le sac (et protégé avec des embouts) quand on n'en a pas besoin ,
-tenu à la main (pas n'importe comment) si on risque d'en avoir besoin.
Le piolet sous la bretelle doit être réservé à des situations particulières et ponctuelles (escalade mixte).
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Il vaut mieux trier les lentilles et les cailloux...et quand il y a trop de cailloux...
Bonnes ballades