Bonjour,

Avec beaucoup de retard mes aventures ariégeoise de fin juin . Deux sorties galères

Pour préparer physiquement (la Bretagne que j'habite et que j'aime manque cruellement de pic de plus de 2000 m! )ma balade au mont Rouch le jeudi 24 juin, je suis allé au pic de Séron par l'Etang d'Aubé et le couloir ouest de celui-ci avec l'intention de regagner Gérac par l'arête Nord-Ouest du Séron.
Arrivé au sommet je me remplis les yeux du panorama et le ventre de choses plus substantielles Tout à ma contemplation, je ne me rends pas compte que le temps change et que ça commence à bourgeonner sec sur l'Espagne. J'entame la descente qui, dans sa partie haute, est constituée d'un chaos rocheux assez malaisé à parcourir. Est ce qui devait arriver arriva: les bourgeonnements s'étaient rapprochés si vite que j'étais dans le bourgeonnement avec son cortège de miaulements, de coup de canons et de gouttes d'eau qu'avec deux, tu peux prendre ta douche; j'essaie de m'abriter dans une anfractuosité entre deux rochers, mais la marée me rattrape là aussi. J'ai descendu toute l'arête entouré d'un maëlstrom qui me rappelait un peu ce que Russel décrit dans ses livres et en me disant à chaque pas "je ne m'appelle pas Jean-Pierre Forbert, je ne m'appelle pas Jean-Pierre Forbert" (private joke pour ceux qui connaissent le cirque de Gérac). Je suis arrivé en bas trempé, tremblant de peur et, pour une fois, j'ai trouvé que l'automobile était l'objet le plus utile du monde.

Quant à ma montée au Mont Rouch, elle s'est arrêtée au premier névé très pentu: la flemme de mettre les crampons (c'est pas large et une trace est faite) arrivé au milieu, je vois ce que je pense être un aigle qui longe le flanc d'en face, j'essaie de prendre mon appareil photo, je met le pied hors de la trace et wizzzz heureusement le piolet est solidement planté mais mon appareil continue sa glissade , si des canyonneurs ou des pêcheurs passent dans le ruisseau ils le trouveront peut-être;

Quand la poisse est avec toi il vaut mieux rentrer à la maison, se mettre au lit et prendre l'Angulo tome V (proverbe ariégeois) .

Mais j'y retourne quand même fin août et pour faire dans la simplicité et la facilité j'ai envie de faire le Puntussan par la haute vallée d'Ars; il y a deux itinéraires (au moins) le 800 d'Angulo qui monte dès le haut de la cascade sur les banquettes au dessus de la vallée pour gagner le cirque des étangs de Puntussan ou le 44 du tome III de Lacs des Pyrénées d'Audoubert qui monte dret de puis la Hille de la Lauze vers ce même cirque.
Quelqu'un a t-il parcouru l'un ou l'autre de ces itinéraires? Sont-ils cairnés ou est ce du pur hors sentiers?
Merci pour vos réponses.

Cordialement,

Philippe

Je suis descendu du Puntussan par la vallée d'Ars, par l'itinéraire d'Angulo, je te le déconseille vivement. A la descente je l'ai trouvé vraiment éprouvant, un terrain très dur et cassant, aucun sentier environ 5 cairns en 3h ... Encore un itinéraire qu'Angulo n'a jamais fait. Je ne dits pas que c'est pas faisable mais à éviter.
Quant à l'itinéraire d'Audoubert je le connais pas. J'ai un topo de Lafforgue par là, donc la dernière que j'ai descendu la haute-vallée d'Ars en rentrant d'Espagne j'ai bien regardé les pentes pour repérer, mais je me suis dit trop dangereux. Pourtant les pentes raides j'aime bien.

Le Puntussan je l'avais gravi avec un itinéraire de Audoubert qui monte par l'étang Garbet et l'étang Bleu. J'avais bivouaqué la-haut à une demiheure du sommet, à côté d'un petit étang noté sur les cartes, et donc ensuite descente galère par la vallée d'Ars. J'étais monté avant au pic des 3 Comtes, facile, et ensuite la crête jusqu'au Puntussan, pas facile. J'ai finit par abandonner pour rejoindre la crête Nord, Voie Normale.

Cyril,

Merci pour tes informations; décidément ce Puntussan n'a pas l'air facile quelque soit le versant . Excitant quand même...J'irai voir à partir de le Hille de la Lauze d'où part l'itinéraire Audoubert qui, lui, n'allait qu'aux deux étangs appelés soit de Puntussan soit des Trois Comtes.

Encore merci et bonnes balades et gare à Jupiter qui a l'air très en colère cette année.

Philippe