Je pense que les deux extrêmes sont fortement ennuyeux. A la fois trop de cairns qui deviennent dangereux en nous aiguillant vers de mauvais chemins. (Montée à l'arête Nord des Posets depuis Viados, Descente du Campbieil vers Cap de Long) Et à la fois, quand il n'y en a pas, ça devient très problématique. (Montée au Grand Quayrat par la vallée du Lys, montée au Col des Crabioules, pour ne citer que le Luchonnais.)
Parfois, l'envie me prend de faire un parcours (existant et recensé) peu ou pas balisé, et de le cairner de A à Z. Je crois que je finirai par le faire un jour, qu'il y ait un panneau d'interdiction ou non.
Les cairns ont une valeur esthétique forte. Quand j'ai posé mon petit caillou sur le cairn sommital du Pic de la Munia après deux tentatives qui se sont soldés en échec, ça m'a apporté une satisfation incomparable. Puis les cairns sur les sommets sont tous beaux. J'ai en mémoire celui du Campbieilh, celui du Marboré... Un cairn sur un sommet de montagne a beaucoup d'impact. Ca veut dire : "Tu en as ch**, mais tu as fini par le faire." Je l'admet, des cairns sur un parcours tracé, c'est différent... Mais de là à dire qu'ils gâchent le paysage... Faut pas pousser ! Si il y a des cairns partout sur une grande pente large par exemple, je veux bien, mais sur un chemin tracé, c'est pas la mort non plus. Au pire, plutôt que de vous casser la tête à imprimer un panneau en bois, donnez un coup de pied dans le tas de cailloux.
En vérité frères montagnards je vous le dis, c'est à nous que revient la tâche de mettre en l'air les cairns qui donnent de mauvaises directions, et à l'occasion, d'en planter de nouveaux dont nous sommes sûrs du cheminement qu'ils indiquent. Amen.