Voilà que je pars du lac d'Estaing et peu de temps après sur un panneau du parc je vois cet autocolant:



Je ne sais pas qui est à l'origine de cette initiative mais je ne peux que la saluer. En effet y'en a marre que ces gens qui se permettent d'affirmer leur présence en montagne en faisant des petits tas de cailloux, la plupart du temps, laids et totalement inutiles, voire dangereux. Marre des toute cette catégorie de personnes qui tagguent ainsi nos montagnes. Là où il y a un chemin, il n'y a pas de cairn. Et sinon un de temps en temps mais pas 3/mètre

Alors bravo encore pour cette initiative

Il y en a qui prennent pour des ouvreurs de voies

Bonsoir,

J'ai été si content d'en rencontrer un quand j'étais perdu dans la purée de pois que je ne ressens jamais un cairn inutile; même si pour moi, le coureur de montagne des quatre saisons, celui-ci je ne le regarde même pas, pour un autre hésitant et/ou débutant, il servira.
Gare à l'élitisme ...

Philippe

Mais quel "élitisme"
Planter 150 tas de cailloux le long des sentiers c'est ça la "démocratisation " de la montagne?Faut juste arrêter. Quand tu es sorti dans le brouillard, tu as juste eu de la chance de ne pas suivre le mauvais cairn. Et il n'est nullement question de détruire tous les cairns. Mais beaucoup ne servent à rien et d'uatres (et je sais de quoi de quoi je parle comme à la Fache dans le secteur du Marboré ou au Néouvielle) t'embarquent dans des mauvais itinéraire. Alors si l'élitisme c'est savoir suivre un chemin et non un une série de cairns, si l'élitisme c'est savoir lire une carte, si l'élitisme c'est parfois aussi se renseigner sur la météo, alors oui, vive l'élitisme mais tout le monde devrait aspier à celui-ci
Je ne suis pas contre les cairns quand ceux ci sont placés à bon escient et pas en sur nombre

Vous énervez pas, tout dépend des conditions dans lesquelles on se retrouve. J'avoue avoir pratiqué les 2 extrêmes : détruire des cairns quand il y en avait trop, et en fabriquer quand il en manquait (dans le massif de l'Aston y'a du taf !).

Bonsoir à tous,
C'est une bonne idée de lancer ce sujet, jack. Je suis partagé sur l'abondance des cairns. Il y a certainement un bon usage du cairnage, et certaines régions où il est plus "utile" que d'autres. Pour leur côté dangereux, ça arrive en effet : certains cairns entre le refuge du Portillon et le lac glacé par le sentier des mineurs sont un peu curieux, dans une zone où on peut vite tomber. Mais un cairn, ça ne fait que dire : "un ou plusieurs hommes sont passés ici un jour" (dans "la Route", Julien Gracq parle du cairn comme d'une "petite moraine d'hommes"). Mais ça ne dit pas que c'est le bon chemin.
Ce que je conteste plus, c'est que la lutte contre les cairns se fasse au nom de l'utilité : il est vrai qu'il n'est pas "utile" de mettre un caillou de plus au sommet du Vignemale ou de faire un carin sur le sentier de la Fruitière. Ce n'est pas plus utile que de mettre son mouchoir sous un caillou, comme l'a fait Armand Calame en gravissant la Grande Aiguille. Le caillou, on le met parce que l'on en a bavé pour gravir le sommet, parce qu'on le gravit en mémoire de quelqu'un, qu'on est content d'être là en montagne, même sur un sentier archi-fréquenté. En effet, de ce point de vue, ces cairns là ne sont pas utiles. Si ce devait être des tags, je les trouve beaucoup moins génants que les "Chris et Kéké, 25-10-06" et autres "Chris et Kéké, 8-09-10" sur le plafond ou les murs des cabanes.

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Bones of full fifty men lie strewn about its lair. So, brave knights, if you do doubt your courage or your strength, come no further, for death awaits you all with nasty, big, pointy teeth.

Bonsoir à tous,

C'est une très bonne question ça, qu'est-ce qu'un "bon" cairn ?

Sur un sentier balisé, idée bizarre...
==> +1

Pour avoir traîné dans les endroits pas trop fréquentés entre Posets et Aneto cet été je trouve que certains sont quand même bien utiles... A mes débuts il y a 10 ans, ils m'ont parfois bien rendu service dans les premières sorties en plein brouillard. Maintenant, je me perds bien moins mais ça m'arrive quand même de me rater. Peut-être pas de beaucoup mais ça complique bien la vie (Ventrachoux ne me contredira sur un certain retour au col de la cascade, pourtant pas un monde inconnu )

Mais bon même une fois les cairns retrouvés il faut pouvoir suivre parce que parfois c'est pas très secure...

Maintenant je ne suis pas ouvreur de voie donc je cairne très rarement (et j'en supprime aussi très rarement, d'ailleurs je ne me souviens même pas en avoir détruits). Comme souvent, il en faut mais pas trop.
Quelqu'un connaît une école de "cairnage" ? Je prends

Sébastien

Une surabondance de cairns ne me dérange pas, et surtout pas au point de leur déclarer la guerre; 3 minutes de dégradation volontaire, et un cairn n'existe plus, les cailloux naturels le composant se confondant désormais avec leur milieu d'origine.
Ce qui n'est pas le cas d'un balisage inutilement répétitif à la peinture au bord d'un sentier large comme une autoroute. Qui risque en plus de briller par son absence au moment-même où comme par hasard le-dit sentier se scinde en 2 branches (c'est courant...).
A propos de sentiers, il me semble plus utile de diminuer le nombre abusif et inutile de raccourcis, traverses et autres dédoublements divers qui finissent par dégrader le sentier d'origine, dont le tracé n'est la plupart du temps pas dû au hasard, et la montagne dans laquelle il se trouve.

Alors là:

Bonnes balades
Eyra

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En la cuesta del mudo...Se callan los que coren !

+1
L'abondance de cairns ne me dérange absolument pas à moi également.
Se sont des cailloux, rien d'autre...
Je pense qu’en montagne, il y a, bien d’autres sujets plus importants que de simples amoncèlements de pierres.
Les divers petits papiers de toilette ou autre barres énergétiques qui jonche les sentiers à la fin de la saison hivernale. Ou encore, les raccourcis abusifs citer par néthou précédemment.
Nico

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Oublier le monde du dessous...

Même sur les grands sentiers ils servent ! pensez à l'hiver (quand tout est recouvert de neige), il n'y a ni chemin, ni trace, ni balisage...

+1

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http://picasaweb.google.fr/epicea87

+1

Par ailleurs ... c'est beau un cairn et ça raconte plein de chose sur le lieu que l'on parcours.

S'ils sont peu, écroulés et couverts de mousse ... la zone est peu parcourue. S'il y en a de moins en moins c'est peut être une mauvaise piste. Si au contraire ils sont bien haut avec de belles pierres au sommet ... la piste est bonne

Je dois admettre que je cairn souvent quand je suis hors chemin (pratique en cas de demi tour) et que je reconstruis régulièrement les cairns effondrés

Les mouchoirs en papier me gêne plus

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Un chemin ... quel chemin ?

Moi, j'aime les cairns, et bien au-delà de leur utilité, je trouve ça beau.
Parfois, j'en fait un, à un endroit qui me plaît particulièrement, juste pour marquer mon passage, pour dire "j'ai été là". J'aime la beauté éphémère d'un tas de cailloux, qui risque de s'écrouler sous la neige pendant l'hiver, ou bien d'être détruit par un autre randonneur... j'aime rajouter une pierre, la poser en équilibre dans le paysage. J'aime ces cairns se succédant tels de petits chortens.
La nature restée à l'état primitif et totalement sauvage n'existe presque pas. C'est un leurre que d'y croire. La montagne n'est pas un espace vierge, c'est un lieu de vie, de passage, où l'homme a laissé et continue de laisser sa trace, constamment. Un lieu qui se renouvelle sans cesse et qu'il serait vain de vouloir figer à jamais.
Un cairn, c'est juste quelques pierres entassées, trace d'humanité là où parfois, on ne l'attend pas.

Un panneau, un autocollant, voilà qui me gène beaucoup plus en montagne.

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On finit parfois par aimer de la neige et des pierres comme s'il y avait une âme sous les palais en ruine de la nature...(Russel)
http://isadanslespyrenees.blogspot.com

Bonsoir à tous

Méfiez vous.....
bientôt il faudra un permis....
pour construire son cairn !