Voici un petit compte rendu de notre sortie dans le massif du Barlonguère en ce début de mois de mai !

Après une rude montée dans la forêt, la vallée s'offre enfin à nous seuls ! Pas âme qui vive aux alentours.




Cependant, l'herbe disparait bien vite au profit d'épais (mais pas toujours ) névés. Nous suivons le lit du puissant torrent, tantôt sur la rive gauche, tantôt sur celle de droite.




Les sacs à dos très chargés (commençant à bien se faire sentir), on poursuit la montée en traversant des ponts de neige peu engageants au dessus du torrent.




Remontant toujours la vallée de Peyralade, on passe sur l'autre rive afin d'éviter une pente de neige donnant directement dans le torrent. On commence assez sérieusement à revoir nos objectifs de la sortie à la baisse face à la difficulté du terrain et aux dernières nouvelles reçues concernant la météo du lendemain.




Arrivés à la cabane bien emmitouflée où on pensait enfin se reposer...




...c'était sans compter l'épaisse couche de neige recouvrant l'intérieur de la cabane ! Le soleil ne tarde pas à passer derrière la montagne, laissant le froid nous gagner. Nous passerons une nuit bien fraîche avec 2.6°C au réveil.




Vue sur le vallon depuis la cabane maintenant bien déneigée.




On attaque la redescente par le même chemin qu'à l'aller, retraversant le névé enjambant le torrent. Le ciel se couvre, finissant par amener de la pluie sur la fin de la balade. Ceci dissipant nos regrets de ne pas avoir continué notre ascension vers le Pic des Trois Comtes aujourd'hui.




A bientôt pour de nouvelles aventures,
Naïsa et Skeldron

Vous n'avez fait que l'aller-retour à la cabane de Peyrelade du coup ? Vous aviez pris les sacs de couchage pourtant, non ?

La montée a été vraiment plus soutenue que ce que je pensais. Déjà dans la forêt, c'est un détail, mais il y a un gros tapis (voire même un énorme matelas) de feuilles mortes qui masque complètement le relief du sol. Je ne soupçonnais pas une seconde pouvoir être dérangé par un élément aussi insignifiant... Comme quoi des fois, ça tient à peu de chose...

On aurait probablement pu progresser plus vite si on avait eu des sacs plus légers. Plus de 16kg portés sans avoir fait de montagne pendant plusieurs mois, c'est tendu ! On a essayé de se répartir les charges proportionnellement au poids et à la force physique de chacun, mais malgré ça, on a peiné. Partir en autonomie complète en hiver représente une grosse charge supplémentaire par rapport à l'été. (Raquettes, crampons, piolet, ARVA, pelle, sonde, manteau...)

Aussi, on a perdu pas mal de temps à la sortie de la forêt, je n'ai jamais rencontré un terrain comme celui-là. Des névés couverts de terre et d'herbe qui, bien que sur le même versant, étaient tantôt était de la soupe, tantôt dur comme du béton -malgré l'exposition plein soleil-. On avançait très prudemment sur les ponts de neige qui avaient pris le soleil toute la journée. (Ponts de neige que l'on aurait bien aimé éviter si on n'avait pas été obligé de passer par des pentes scabreuses et très transformées qui déversaient dans le torrent...)

Et de surcroix, on a pu nous communiquer des infos sur la météo qui annonçait du temps vraiment pas terrible pour l'aprèm du lendemain. (Infos qui se sont vérifiées )

Autant de petites choses qui nous ont dissuadé d'aller tenter le diable. On est tout de même rentrés satisfaits de notre sortie. On a bien passé la nuit dans la cabane et (,si on fait abstraction du déneigeage,) c'était très sympa ! On avait des sacs de couchages Décath' 5° qui ont très bien tenu au 2,6°C rencontrés pendant la nuit. Mais je garde la rando dans un coin de ma tête, je la referai avec des conditions meilleures et un peu plus d'entraînement !