Salut
Ou comment réunir en un plus d'une semaine quelques sommets mythiques.
Tout débute en Espagne il y a un peu plus d'une semaine,avec ben,mon fidèle compagnon
,nous nous mettons d'accord pour aller à l'Aneto sur 2 jours avec à la clef un bivouac en altitude et éventuellement une voie un peu plus "alpine".
Je vous renvoie à son Cr où cette sortie a été bien résumée.
C'est ainsi que depuis la route menant au refuge de Coronas,on a d'yeux que pour le duo Ballibierna/Culebres:
Arrivée en milieu d'AM où nous installons le bivouac à 2750m face au pic d'Araguells:
Bien,les cumulus ne viendront pas nous déranger
Pas de bol,j'ai loupé le coucher de soleil
Cotiella au petit matin:
Le temps incertain ne me motivera pas à faire l'Estasen,j'ai eu tort
Vers le sud:
C'est bouché à l'est
Le pas de Mahomet est un boulevard dans ces conditions:
Maldito - Medio lors d'une timide éclaircie:
Dire qu'il était en conditions et surtout que la météo s'améliorera,toujours délicate la question de choix en montagne...
Ce fut un bon début d'acclimatation et bonne rando malgré tout.
Les Alpes,j'en rêvais,surtout depuis que Benoît ais commencé à vanter la beauté des paysages,on était en mars et ce n'était que de vagues projets.
Puis de fil en aiguille,le projet se mettait en place tandis que je commençais à rêver à tel ou tel sommet.
Mardi matin,on analyse les derniers bulletins météo puis nous mettons d'accord pour aller qq jours dans le parc national des Ecrins.
Mercredi,on décolle et 6H plus tard,nous arrivons enfin à Ailefroide.
1ère déconvenue: la route est barrée alors que la gardienne du refuge des Ecrins m'avait annoncé le contraire (malin !).
Tant pis,ce sera 1H de marche supplémentaire,chargés comme des mulets.
Il commence à se faire tard,ça se couvre,Benoît me propose de dormir au refuge du Glacier blanc,le lendemain (journée maussade d'après météofrance) on avisera.
En effet,jeudi,c'est bouché et ça le restera toute la journée
Arrivé à 10H30 au refuge des Ecrins,il faudra s'occuper jusqu'au lendemain,Playstation pour les uns,bouquins/guides pour les autres.
Vendredi,5H30,on quitte le refuge sous la neige (15cm de fraîche),suivons les nombreux skieurs allons vers Roche Faurio,sommet d'acclimation et de mise en jambe pour nous.
A un peu plus de 3700m arrive la vire et le premier ressaut permettant de rejoindre l'arête sommitale.
Bon,dans ces conditions,c'est un peu plus que du F
Nous nous arrêtons comme tout le monde quelques mètres avant le vrai sommet,suite de l'arête devenant impraticable dans ces conditions (neige fraîche recouvrant une arête très effilée).
Toujours pas de vue,dommage,on redescend
Je l'assure au niveau du ressaut alors que Ben a bien décapé les prises à l'aller en virant la fraîche des prises
12H30 au refuge,on passe le temps comme on peu puis miracle,ça se lève:
Roche Emile Pic je suppose,je découvre cette chaîne alors pour l'identification des sommets,je suis loin d'être un as
Pic de Neige Cordier:
Le soir,le choc visuel se poursuit
Je n'avais encore jamais vu un truc pareil,une splendeur dont il me sera difficile de détacher le regard.
La barre des Ecrins,just mythic comme ils disent au refuge
Le moral est à nouveau là pour samedi matin,motivé comme jamais pour la Barre personnellement
,au pied de la rimaye le lendemain,on prendra la décision
Jour-J,embouteillages au refuge dès 4H du mat',quel bazard
Nous partons dès 5H en suivant les innombrables cordées:
Et oui,quand on est un habitué des Pyrénées,ce genre d'image est assez fascinant:
Le glacier blanc,bien bouché en cette saison:
1ère fois que je vois la fameuse Meije,juste wow
Col des Ecrins en contrebas,dominé par la Roche Faurio juste à sa droite:
On continue à monter en raquettes sous les yeux ébahis des skieurs nous souhaitant bon courage,on suit la tranchée,3800,3900,la barre fatidique approche
3950menviron,alors Benoît,tu le sens ? Y monter c'est bien,en redescendre c'est mieux
Toujours encordés,toujours devant,eh oui pour une fois j'aurai fait toute la trace
,je franchit la rimaye (très facile actuellement) et attaque le couloir Coolidge,voie menant directement au sommet.
Faut refaire les marches sur le 1er tier car le vent a tendance à les effacer combiné à ceux qui redescendent...
Depuis le couloir,vers l'est:
Croisements pas trop difficiles,courtois ces grimpeurs
,nous arrivons au sommet en un peu moins d'1H.
Quelle vue,je ne sais plus où donner de la tête
Au 1er plan,Mont Pelvoux et Pic sans Nom:
L'Ailefroide,lui aussi monstrueux:
Quelques skieurs au Dôme en contrebas:
Le Mont Blanc au loin:
Euh... help !
Pic Gaspard à gauche:
On redescend par la face nord mais en suivant les traces de ski,plus à l'ouest,je continue à faire de belles marches pour lui faciliter le parcours
15' plus tard,nous voici au Dôme où nous rencontrons des alpinistes venant de la brèche Lory (7H dans un couloir bien costaud apparemment):
La Barre,le rêve est devenu réalité
On n'en aura bientôt plus dans les Pyrénées
Barre Noire:
La vue depuis notre dortoir,sympa pour s'endormir:
Mon nouveau fond d'écran
On se reverra
Pointe de la Grande Sagne:
Et là ???
Depuis le glacier blanc hier:
Pelvoux à nouveau et son glacier suspendu:
Au-dessus du refuge du glacier blanc:
L'été se trouve un étang à cet endroit:
Glacier noir,face SE de la Barre à droite:
La Meije depuis la Grave:
Maintenant je comprends l'engouement vis à vis des Alpes,c'est.....différent des Pyrénées,chacun ayant leurs propres charmes,les lacs et ces myriades de couleurs dans les Pyrénées tandis qu'en terme de volume,tout est plus grand dans les Alpes,la démesure
mais surtout des vallées moins encaissées,du moins du côté de Briançon.
Faudra y revenir,dans un autre massif dès juin si tout va bien car j'y ai pris goût !!!