Un peu trop comme titre ? Ah bon
Prologue : Dès mon installation en Luchonnais où je venais passer une retraite paisible, j'avais remarqué cette belle pyramide que l'on voit dès que l'on monte sur quelque monticule significatif. La bête paraissait costaude aussi pensais-je qu'elle ne me concernait pas, moi, simple randonneur
Seulement voila, à force de monter et remonter au Perdiguère, j'ai fini par en redescendre en hélico.
Il a fallu se reconstruire et notamment vaincre cette appréhension du rocher et du gaz
C'est là que j'ai pensé au Quayrat. Par la "voie normale", rassurez-vous.
L'ami Nauleck me prévint : Sans être de l'escalade, on n'y monte pas les mains dans les poches ; il te va falloir tâter du rocher.
Toujours passionné de musique, Gérard s'enthousiasma : Enfin une sortie à ta mesure, quelque chose à ta portée.
Récit illustré :
Départ de bon matin du refuge d'Espingo. Ravitaillé la veille par l'hélico, il proposait sur chaque table un pot vierge d'excellent miel dont Ors se serait accaparé s'il eut été là . L'était pas ; j'en ai profité.
Une sente peu fréquenté part du col (1967) vers l'est. A 2050, on vire à gauche (c'est ma spécialité) pour s'élever de cent mètres dans un oued asséché
et bien pentu. Là , une sente quasi horizontale qui bientôt débouche sur un petit ressaut que j'ai gravi prudemment
(mon appréhension, vous n'aviez pas oublié ?). Ensuite on monte très tranquillement toujours sur un petit sentier au bord d'un machin qu'il vaut mieux ne pas tomber dedans parce que c'est bien plus bas.
Pour se distraire (est-ce bien le moment ?), on regarde les Spijeoles se colorer doucement
Et puis le Pic d'Espingo (ou Laytarous selon les auteurs)
On arrive ensuite ans une zone de blocs. Il est préférable de suivre au plus près les pieds de deux falaises successives, où un peu d'herbe repose les petons.
Enfin, pas complètement
Viennent ensuite un petit ressaut facile (même pour moi
) puis une montée franche au contact de rochers inquiétants
Les trois lacs, Oô, Espingo et Saussat semblent très proches les uns des autres.
Puis, c'est le goulet où il faut mieux avoir son casque. J'en avais, la veille, acheté un beau, tout rouge, super confortable, mais cher
. Je l'avais avec moi, dans le sac. Et puis j'ai oublié de le mettre...
Et voici la brèche (ne pas confondre avec le col du Quayrat, un peu plus au nord, juste avant le petit Quayrat)
Regard vers ce nord à partir de la brèche :
On découvre le cirque des Crabioules et le Maupas
Et puis l'escalier d'honneur pour, par la crête, accéder au sommet
A droite la Coume de l'Abesque semble bien loin
Et à gauche les pics de Port Vielh, d'Estauas, du Sacroux, du Sauvegarde, de la Mine montrent leurs plus beaux profils
Et voici le lac du port d'Oô (ou lac glacé) qui se dévoile
La suite ne me plait pas
Ah, mais on peut passer sur le flanc gauche (est) par une vire facile, courte mais exposée ...
... et quelque passages où il faut, m'avait prévenu Nauleck, "poser les mains"
(la tache noire vers le haut n'est autre que celle d'un sac au dos d'un concurrent qui passait par là )
Et nous voici au sommet
Pour le pano, une série de photos que je vous laisse commenter tant les lieux sont connus de tous
Mais, me diront les experts, tu n'étais pas vraiment au sommet
Ben oui, y restait ce fameux monolithe et y'avait personne pour me faire la courte échelle
En avançant un peu sous le sommet vers le sud, on voit bien le Seil de la Baque (le glacier de la vache - mais que faisait cette vache sur ce glacier, à l'époque bien plus important ?), le lac du portillon et le refuge
Et la Tusse (où, le samedi, je rencontrais par hasard Jim64), les Posets au dessus du Seil de la Baque et les Pics Jean Arlaud et des Gourgs Blancs ...
Et voici l'hélico apportant le ravitaillement du refuge (Si, si, regardez bien)
Bon, c'était pour faire diversion.
Il me faut l'admettre, je n'étais qu'à 3056 ou 3057 m, et le sommet est à 3060.
Quel escroc ce gldn !