Salut à tous,
La sortie de dede autour du pic des Gourgs-Blancs avait confirmé ma sérieuse envie d'aller du côté du Portillon. Une semaine après l'ascension du pic de Boum, on délaisse donc la vallée du Lis pour bifurquer cette fois-ci du côté des Granges d'Astau.
Mes deux camarades du jour étant dans l'obligation de rentrer à Toulouse le samedi soir, ce sera une deuxième journée en solitaire.
J1 : Montée au refuge puis au portillon d'Oô - Pic du Portillon d'Oô - Crête jusqu'au cap du Seil de la Baque en passant par le pic du Seil de la Baque - Retour au refuge
J2 : Refuge - Port d'Oô - Pic Jean Arlaud - Pic des Gourgs Blancs - Tour Armengaud - Pointe Lourde-Rocheblave - Pic Camboué - Pic Saint-Saud - Port supérieur de Pouchergues - Pics de Clarabide - Pic de Gias - retour au port d'Oô par le versant espagnol puis au refuge et aux Granges d'Astau. J1 : habituelle montée au refuge du Portillon sur le très bon chemin. J'adore l'arrivée à Espingo où la vue s'ouvre vers les hauts sommets. Du refuge, nous prenons la direction du col supérieur de Litérole : la bifurcation entre le col inférieur et supérieur indiquée en rouge sur un rocher s'est sérieusement estompée. Cependant, il est difficile de se tromper.
Le glacier du Portillon d'Oô a très sale tête. Sa fonte laisse derrière lui une très raide pente d'éboulis où nous entendons à plusieurs reprises des chutes de pierre. Gloups ! Pour ne pas finir assommés, nous montons dans des dalles sur la droite (II max) en bon rocher au début, davantage délité ensuite. A faire plus tôt dans la saison pour profiter de la neige.
Montée au pic du Portillon d'Oô dans un terrain moyen mais facile. Ensuite, c'est de la crapahute en bon rocher dans un cadre extraordinaire. Quelques traversées/escalades/désescalades ici et là en II+ max parfois aériennes mais sans plus, jusqu'à venir buter sur une brèche.
Descente en rappel équipé (sangles sur becquet) du mur raide pour prendre pied sur la dalle de 15 mètres parcouru facilement. Je m'attendais à plus délicat d'après les topos. Nous arrivons au pied d'un petit dièdre (piton + coinceur) où nous faisons une mini longueur pour assurer le coup. J'ai porté la corde sur quasiment 2000 mètres de dénivelé alors autant s'en servir !
Une fois cette courte section passée, on rejoint facilement le pic puis le cap du Seil de la Baque. Nous surplombons le glacier du même nom qui craque à plusieurs reprises. Je me répète, mais j'ai trouvé l'ambiance fabuleuse : quelles vues !
Fin de journée au refuge. Régis, le gardien, est très sobre et sympathique. Bon repas avec un groupe de 3 randonneurs très sympas, conférence sur les glaciers, nuit moyenne ...
La crête parcourue (+ de photos à la fin du post) :
J2 : ... petit déjeuner à 5h30, départ à 6h à la frontale.
Je laisse corde et baudrier au refuge pour les récupérer à la descente. C'est agréable de se sentir léger !
Au petit matin (+ de photos à la fin du post) :
J'éteins la frontale peu avant le col du Pluviomètre. De toute façon, la batterie était en train de tomber en rade : heureusement que je ne suis pas parti plus tôt ! Durant la montée, c'est amusant d'observer les lumières qui se dispersent vers différents itinéraires. Au col du Pluviomètre, je vise le port d'Oô en essayant de perdre le moins d'altitude possible. Que de cailloux ! La montée au port d'Oô est croulante mais l'ensemble est plus stable que celle du portillon d'Oô.
Montée au pic Jean Arlaud par la dalle qui paraît très raide de loin mais se révèle en réalité plus douce. La descente jusqu'à la brèche des Gourgs-Blancs se fait bien jusqu'à un petit mur plus raide (rappel possible) où la désescalade est légèrement plus difficile. Après le pic des Gourgs-Blancs, il y a une partie plus découpée où j'hésite quelques instants car je ne suis ni sur le fil, ni sur les itinéraires cairnés un peu plus bas. Je croise deux rappels équipés. Au prix d'une désescalade très moyenne (peu de prises) où mes 1m85 sont à peine suffisants pour trouver des bons pieds, puis d'une traversée aérienne, je rejoins la tour Armengaud et la pointe Lourde-Rocheblave.
Après les difficultés, point de vue magnifique sur la crête parcourue dont la photo illustre la couverture du livre de Florian Jacqueminet sur les 3000. Visite rapide des pics Camboué et Saint-Saud après laquelle je rejoins le port de Pouchergues en traversant au plus simple. Du port, montée facile aux pics de Clarabide puis au pic de Gias. Descente directe sous ce dernier puis pierrier et encore pierrier jusqu'au port d'Oô puis au refuge.
Tout au long de cette journée, points de vue fantastiques. Le pic des Gourgs-Blancs du col du Pluviomètre est dément. Et puis, que dire des Posets ?
Montée au portillon d'Oô
Montée au pic du Portillon d'Oô
Sur la crête
La dalle vue depuis le haut de la brèche avant de descendre en rappel
Une fois passée, avec la zone de rappel au fond
Après cette section un peu plus difficile, c'est + tranquille
Avant de descendre, vue sur le chemin parcouru
Monuments du Luchonnais
Après quelques coups de tonnerre en fin d'après-midi, tout redevient calme en soirée
Le lendemain, à proximité du col du Pluviomètre
Cap du Seil de la Baque
Gourdon et Spijéoles
La montée au pic Jean Arlaud
Pente finale des Gourgs-Blancs
Points de vue au sommet
A proximité de la Tour Armengaud
Port de Pouchergues où j'irai plus tard, Clarabide et Posets
Dommage, j'avais le soleil en pleine poire
Le timide (sous cet angle) pic de Schrader
Traversée du pic Saint-Saud au port de Pouchergues
Pics de Clarabide (ou de Gias pour celui de gauche)
Les Posets, on ne s'en lasse pas
Côté espagnol en direction du port d'Oô
Au retour, après le port d'Oô : Gourdon, Quayrat & Lézat, cirque du Portillon
Refuge d'Espingo et beau vallon à l'arrière plan