dede a écrit:
dommage pour le bivouac ça avait l'air top
Comme à une cinquantaine de mètres de dénivelé au-dessus du grand lac de Cavallers : un super plateau herbeux mais non, tu dois aller payer une fortune dans l'hôtel Ventosa situé un peu plus haut...
Pourquoi ne pas imaginer qu'un jour il y ait un péage à piétons aux portes du Parc ?
Dalmatien a écrit:
Ceci étant, le passage par Anglios aurait valu la peine aussi.
Les balises que tu as trouvées sont une nouvelle variante du GR11 permettant d'aller du refuge de Llauset à celui de la Renclusa par le col des Salenques.
Ce sera pour une autre fois par Anglios, mais j'avais effectivement vu sur le net que c'est splendide..
Merci pour l'info pour la variante.
lpnaute a écrit:
Tu ne serais pas un peu trop radical ?
Un peu à la Bonati, pour qui la montagne ne doit appartenir qu'à ceux capables de passer du 7 en tête en libre !
Non, non, la montagne ne doit pas être exclusive aux pointus en escalade évidemment
sinon je n'y aurais pas droit
... mais c'est sympa aussi d'être hors sentier et de s'imaginer découvrir des coins pyrénéens non investis par l'homme, comme Russell devait les découvrir il y a 150 ans...
lpnaute a écrit:
Pour le lexique des nappes d'eau c'est facile :
ibon --> tu es en Aragon
estany --> tu es en Catalogne
embalse --> c'est une retenue d'eau
lago --> ben là c'est toi qui choisi
Mais combien de dizaines de km as-tu parcouru cette journée là et quel dénivelé ?
Merci pour le lexique
Le parcours est indiqué en début de post Ludo. Ici, c'était 22,5 km, et un D+ de 1600 m.
dinosaure a écrit:
faut penser à tes lecteurs....le récit est palpitant
alors
nous on transpire avec toi quand tu montes vers cette brèche...de gros efforts...redescendre de l'autre coté....pour remonter à la brèche...
enfin nous....le héros on voudrait qu'il arrive quelque part !!
disons qu'à cette brèche c'est pas sur que tu y remontes et la Tuca baja sur laquelle personne ne monte....qui te tendais les bras...
C'est beaucoup trop d'honneur Dino
A vrai dire, monter, descendre, remonter et redescendre cette brèche (après les sueurs de la descente précédente à l'ibon) me suffisaient en terme d'émotions et je n'ai même pas eu l'idée de lever la tête pour voir si l'accès à la Tuca Baja (ou Alta) était faisable...
De même pour les Posets, je suis à peu près sûr qu'en insistant prudemment avec les bâtons et de bonnes marches, j'aurai pu continuer dans la Voie Royale pour arriver aux rochers dont parlait Marc et continuer au sec vers le sommet. Mais les sommets sont moins une priorité qu'avant... Je dois vieillir
.
dinosaure a écrit:
il n'y a pas (ou plus...) de passerelle pour l'accès au refuge du Besiberri....
ça m'a permis il y a 2 ans de sympathiser avec 2 espagnols....surtout 1....
celui qui au prix d'un salutaire réflexe m'a rattrapé alors que je tombais à l'eau
lui avait fait un grand saut....pas dans mes cordes....j'ai essayé de traverser plus haut en passant sur des branchages qui ont cédés.... d'où un saut désespéré....sans son aide j'allais prendre un super bain
Merci encore
son copain....taillé comme un bon pilier de rugby....et pas comme un sauteur en longueur....a remonté le torrent sur plusieurs centaine de mètres avant de passer...
la solution....trouvée à la descente du pic que j'allais faire....c'est de pas se préoccuper du sentier sur l'autre rive qui va au refuge....
remonter en dépassant donc le refuge la rive gauche jusqu'au pla du haut on trouvera de quoi traverser facilement...
remonter le canal de rius....il y a des traces....on va couper un sentier cairné qui traverse....le prendre à gauche et on va arriver un peu au-dessus du refuge...y descendre....
Il y avait (à quelle époque ?)sûrement une passerelle lorsque que le sentier bifurque à gauche et qu'on aperçoit un morceau de panneau jaune de l'autre côté du ruisseau...
Mais merci pour les précisions et l'anecdote, on se sent moins seul
Moi j'y suis allé comme un bourrin : j'ai remonté 50 mètres au cas où, puis flemme d'aller plus loin, traversée avec de l'eau jusqu'à mi-cuisse. Et c'était très froid : j'avais bien mal aux jambes en sortant de l'onde
Senpertar a écrit:
Merci Senpertar,
Je ne les commente jamais (par manque de temps) mais je me régale toujours avec tes supers topos des montagnes occidentales
coll roig a écrit:
Superbe !
Et moi , je râle désormais car je n'ai que la carte 1/50000 de la Generalitat ANETO POSETS et tu viens d'arriver à la limite Est de ma carte
,je ne pourrai plus te suivre .........alors que j'ai tout parcouru "avec" toi depuis St LARY..
Quand je vois ce que ça pourrait donner sur une IGN 1/25000 , j'en suis espanté !
Merci !
Merci coll Roig
Euh, pour l'étape suivante, je pense que ta carte est encore bonne.. je n'ai fait que 8 km !!
J6 :
lundi 30 juillet 2018Distance :
8 km D+ : 850 m D- : 1030 m
Lever à 8 h. Encore un temps magnifique pour ce 6ème jour.
Aujourd’hui, je décide de ménager mes pieds et de faire une toute petite journée : à 16 h, je m’arrête où que je sois. Et puis cette histoire de bivouac non autorisé dans le parc ET en périphérie complique les choses.
Etrangement, les 10 personnes que je vais rencontrer dans la journée ne sont pas vraiment au courant de la réglementation : trois espagnols ont dormi aux estanys de Géména, des français pensent que le bivouac est autorisé partout de 19 h à 7 h, bref…
Je démarre à 8h45 en ayant bien pris mon temps ce matin. La vue sur l’estany du Bésiberri est encore plus belle qu’hier soir avec le soleil levant :
Cette cabane est bien laide mais doit bien aider en hiver :
La crête des Bésiberris tout là -haut :
800 mètres de dénivelé à grimper ce matin.
Au menu, comme d’hab : du caillou et des névés :
Regard en arrière sur l’Aragon. Ca y est, je peux dire : visca Catalunya !
J’évite un névé sous le Bésiberri del Mig en passant contre la paroi. Il y a de l'épaisseur encore :
Avec une telle vue, tout est plus facile pour l’orientation. Direction la collada d’ Abellers (2885 m) :
Le névé est encore conséquent mais heureusement un passage caillouteux s’est formé en plein milieu . Je pense de toutes façons que ça peut passer à gauche dans les rochers :
Je suis prudent sur le névé encore dur à cette heure-ci et j’arrive sans souci à la partie raide mais sans danger :
Le Bésiberri del mig, qui il me semble n’est pas (plus ?) un 3000 :
La face Nord du pic d’Abellers est « ludique » :
En arrière :
J’arrive au col et là le soleil cogne bien comme il faut.
Je commence par rendre visite au bien nommé pic d’Abellers (apiculteurs en catalan je crois), car je trouve quelques abeilles en son sommet :
Allez on redescend et on remonte en face sur le Bésiberri Sud :
Du Bésiberri Sud, vue sur les estanys Gelats et de Géména :
L’estanyet de Bésiberri :
L’Anéto, où la neige semble arriver jusqu’au Portillon supérieur :
J’aime beaucoup la matérialisation du sommet : un simple bâton !
Le Comaloforno en face :
La crête des Bésiberris :
Que de neige vers le NE :
La Punta Alta :
Pas de souci pour rejoindre le Comaloforno, c’est très bien cairné :
La Punta Passet n’est vraiment pas loin :
Je pense qu’on peut redescendre vers l’ouest par quelques couloirs mais je ne tente pas et reviens sagement par le col d’Abellers :
Les estanys Gelats inférieurs ne sont pas gelés :
En arrière, le pic d’Abellers à gauche et le Bésiberri Sud à droite :
Les deux Gémenas :
Petite cascade :
Le Géména d’en Bas :
Le Pla de la Cabana qui sera mon lieu de bivouac ce soir :
J’y arrive à 15 h 45. La cabane de berger est fermée (avec une jolie insulte gravée dessus)
mais je repère un orry 30 mètres plus haut :
L’intérieur est tout comme j’aime, il n’y a … rien, juste une planche pour dormir. Parfait pour ce soir.
Ca me fait un peu drôle d’avoir fini ma journée si tôt, mais mes pieds à l'air me remercient. Du coup, je bulle sur le Pla :
J’en profite pour laver comme je peux mon unique T-shirt.
Puisqu’un forumeur demandait comment faire pour reconnaître un pteamer , moi c’est facile, c’est à l’odeur.
Je mange ma soupe dans mon hôtel grand luxe et c’est l’extinction des feux à 21 h.
Demain, lever à 5 h, j’ai quelques km à rattraper.