coll roig a écrit:
Un boix
Merci !
dede a écrit:
magnifique Medi on suit tes aventures avec beaucoup d’intérêt
C'est sympa dédé
lpnaute a écrit:
Toi qui aime le minéral, tu as été comblé.
L’enneigement est surprenant sur le versant Sud de l'Aneto. Merci pour ce nouvel épisode.
J'avais vu le lac Cregueña de haut il y a presque 30 ans, et le niveau était bien plus élevé. C'est l'un des plus grands lacs des Pyrénées, un bijou.
Oui, tu as raison Ludo, je suis surpris par l'enneigement sur certains versants orientés sud. Et tu as raison de dire que le lac de Crégueña est un bijou
Tu as eu de la chance d'y aller ado.
J5 :
dimanche 29 juillet 2018Distance :
22,5 km D+ : 1600 m D- : 1900 m
Merveilleuse nuit, douce et sans vent. La tente est de trop, on peut dormir à la belle sans problème.
Je n’aurai pas eu la moindre goutte de pluie pendant les 8 jours, incroyable !
L’ibon de Llossas et le pic Russell :
Belles falaises plongeant sur l’ibon de Llossas :
La longue crête de Llossas :
De la bonne eau venant des névés du cirque Tempëtes – Russell :
En face, au sud, le col de los Sarrios (isards) au premier plan, et le col de Vallivierna au second plan tout à gauche :
Je monte vers le Russell et je découvre quelques nuages ariégeois égarés :
Un peu plus haut, la montée se résume à deux choses :
Du caillou …
Et de la neige :
Je passe avec précaution un à un les névés me séparant de la diagonale du Russell :
Mais je butte sur le dernier dont le dévers ne me plait pas du tout, surtout que la neige est un peu dure :
Avec la ferraille, ça passe aisément mais avec ça ?
Le pic Russell ne bougera pas, il attendra ma visite un autre jour, tant pis.
Je rebrousse chemin en admirant le paysage au sud :
Il reste quand même un beau paquet de neige à 2900 m sur une face orientée sud en fin juillet :
Je redescends à 2600 m pour viser le col de los Sarrios :
La brèche inférieure de Llossas tout là -bas :
Arrivé au col, je dis au revoir aux hauts sommets :
et je m’oriente au sud-est vers le col de Vallivierna :
La tentation est grande de rester à niveau par la gauche mais le cheminement ne me paraît pas simple du tout. Le témoignage récent de Yoch m’aura donné raison de ne pas avoir tenté le coup.
Je décide alors de descendre à l’ibon alto de Vallivierna :
Je rejoins ici le GR 11 mais je dois remonter de 300 mètres :
La chaleur est pesante mais j’adopte un rythme lent et régulier.
Enfin le col est proche :
Au SE vers le secteur Llauset :
Je me tâte et décide de partir du côté du cap de la Vall par le col de los Bucardos :
A mi-chemin entre les 2 cols, je vois un cairn qui monte sans doute au sommet nommé Cap de Llauset (2869 m) :
Une mini-diagonale, ce sera mon lot de consolation du Russell :
Du sommet, la vue est sublime.
Vallivierna :
Un hotel dans ce fabuleux décor, beurk :
L’estany de Cap de la Vall et les Besiberris vers l’Est:
Le Russell :
Les ibons de Vallivierna :
Je m’y perds un peu avec la terminologie locale : ibon, estany, embalse, lago…
Je redescends de mon cap pour gagner le col des bucardos (chèvres sauvages récemment éteintes):
L’accès à l’Est ne se fait pas au point le plus bas du col mais un peu plus au nord.
La descente est … caillouteuse :
Je longe l’estany par le sud au plus près de l’eau. Vive les blocs !
Arrivé au déversoir, je fait enfin la pause picnic. D’où je viens :
La vallée du cap de la Vall et son xalet particular (au centre de la photo) m’attendent mais je tombe sur des balises blanches et rouges qui, je le pense, vont m’y amener :
Par facilité, je suis ces balises qui … restent à flanc et m’amènent vers le nord, bizarre.
Je m’aperçois bien tard qu’elles mènent en fait au col (encore enneigé) des Salenques qui fait la jonction avec la vallée des Barrancs :
Quelques petits drapeaux jalonnent aussi l’itinéraire. Passage d’un trail ?
Tant pis, je quitte l’aisé sentier pour me retrouver tout seul tout en haut de la vallée des Salenques.
Et qu’elle est longue et sauvage cette vallée des Salenques... Elle est jalonnées de cairns tous espacés de 100 m et à toi de te frayer un chemin entre les blocs, la neige, le ruisseau et les maigres morceaux d’herbe :
Au moins, je ne mourrai pas de soif :
Regard en arrière. Pas grand monde doit venir ici …
Pourtant il y a de petits spots à bivouac très sympas :
C’est encore loin grand Schtroumph ?
Le sentier, enfin je veux plutôt dire l’accès, passe par de nombreux verrous qu’il faut descendre au « mieux » :
Ca s’aplanit un peu mais je fais des zigzag tel un alcoolique pour ménager mes pieds et mes ampoules. Pas de chance, je me retrouve fréquemment les pieds dans l’eau :
Pour passer le temps, je chante à haute voix une chanson de
Renaud. Je ne gêne personne de toutes façons, je suis tout seul ici :
« Mais qu’elle est longue la vallée des Salenques, presque aussi longue que le pont du Clémenceau oh oh… »
Après plus de 2 heures ininterrompues de descente très malcommode, j’arrive enfin sur un sentier digne de ce nom, victoire !
Un pont très rustique (tronc d’arbre) sur le barranco des Salenques :
Enfin je fais la jonction avec la vallée d’Anglios arrivant à ma droite :
Il est 19 h, j’arrive à la retenue d’eau de Baserca :
Le sentier rejoignant Conangles est très sympa :
Le pont sur le barranco de Besiberri :
Il reste encore à monter 600 m de dénivelé et je pourrai enfin enlever mes chaussures puantes.
Je retraverse le barranco un peu plus haut :
Pour enfin arriver à l’estany de Bésiberri :
Pourquoi n’ai-je pas le droit de bivouaquer sur ce beau tapis moussu ?
Au lieu de ça, il faut que j’aille dormir dans une boîte de sardines située 200 m plus haut :
Bon, la vue y est sympa :
Mes pieds ont bien morflé aujourd’hui car la vallée des Salenques est un vrai marécage et j’ai trempé mes pieds au moins 10 fois, y compris pour traverser le Besiberri sous le refuge car je n’ai pas trouvé de passerelle. Les ampoules m’empêcheront de trouver le sommeil pendant un long moment ce soir. Et ce ne sont pas les ronflements du sympathique couple espagnol ici présent qui arrangeront les choses. Mais dormir sur un vrai matelas, c’est quand même … top.