Bonjour à tous
Un sommet, pour une fois.
J'avais un compte à régler avec ce coté de Banios de Panticosa et il manquait quelques photos à Robert, qui lui, y est montés 2 ou 3 fois. Pas besoin de plus pour se donner RDV 7H devant la Casa de Piedra
Gros petit déjeuner, pas mal de monde démare des randos dans tous les sens. Nous aussi.
Le chemin passe dérrière le refuge et nous mène à un gros cairn. C'est parti.
Je préfère de beaucoup les balades qui commencent en laissant les jambes se dégourdir avant l'effort, La montée au Garmo Negro n'est pas dans ce genre, c'est plutôt "je t'attrape le molet d'entrée et je le kacherai au cairn sommital" Bon, on le savait.
Le superbe chemin, tracé avec tout l'art des bérgers, hélas défigiré par tous les raccourcis qui en plus d'enlaidir, ravinent la pente fragile, monte en balcon dans un bois de pins jusqu'à un plateau Mallata Baja où existait une bergerie.
La Mallata Baja, avec le soleil sur Argualas, Garmo Negro, Aguja de Pondiellos
Dès la sortie du bois, les pistes se multiplient, toutes cairnnées et plus ou moins dans la même direction. Nous progressons ainsi pour atteindre le 2° plateau dit Mallata ALta. Une barre défend les 2 cols, Pondiellos à droite, Argualas à gauche que nous devons rejoindre. Il y a des randonneurs sur des voies en face, à gauche, plus à gauche. Dans l'expectative, et parce qu'il fait frais, qu'on est heureux d'être en montagne et qu'il faut bien déconner un peu, nous décidons de se la jouer au pif. Nous passerons donc par la belle brèche qui nous tend les bras.
Robert à l'attaque
A la sortie, c'est toujours le flou, des cairn partout, aucune logique ne se dégage. Nous continuons donc à nous écouter le nez en visant à gauche d'un passage en rocher pourri que nous savons pouvoir contourner par là . C'est aussi le début de la période pierrier, ces terribles pierriers Aragonnais qui chauffent les semelles jusqu'aux chaussettes et qui sont stables jusqu'au moment où on se retrouvele cul par terre.
[/img]http://img256.imageshack.us/img256/1594/pierrierpicochuans.jpg[img]
Le cuello de Argualas montre sa gueule. Qu'el enfer souffle donc dérrière ?
Nous remontons à flanc le cirque, puis les sentes remontent durement nord dans un terrain trés trés croulant. Nous tentons de prendre des repères pour la descente.
Enfin arrivés au sommet, la grosse baffe, c'est los Picos d'Infierno, cette immense dalle blanche que l'on voit de si loin
La sierra Partacua et sa Pena Telera, un nuage posé dessus, et les inévitables vedettes Ossau et Balaitous
En bas, les superbes Ibons de Pondiellos. Autant j'admire le bleu dur et profond de lIbon de Tebarray qui souligne le lieu sauvage et improbable où il est serti, autant, quand j'ai vu la couleur et la douceur des Pondiellos, je me suis dit qu'un picnic rosé charcutaille fromage s'y organiserais bientôt.
Par contre, à l'Est, c'est la misère!! On aperçoit tout de même les Ibons de Bachemania et Bramatuero bajo, mais les nuages sont accrochés sur le Vignemale et sur la grande "boucle du taiseux" que je voulais admirer après l'avoir dégustée. U e bonne pause en attendant que Monsieur daigne montere ses couloirs... et on est descendu.
Le Vignemale devait être d'humeur badine ce jour là , puisqu'une heure de ski sur cailloux plus bas, au détours de la muraille du Garmo, les nuages étaient partis.
Vignemale, Pico Chuans, arista de batans
Arista de Serato, Bazias
Ibons de Brazato inférior
La frustation d'avoir raté cette vue au sommet s'évanoui et la descente peut reprendre. Nous trouvons une marque rouge, la première depuis ce matin. Il y a donc une voie normale. Nous la suivrons avec dicipline et abnégation. Ce chemin, moins inconfortable, traverse le maudit pierrier au plus haut, presqu'à toucher la muraille du Garmo, contournant tout à l'Est les obstacles. Ce matin, il fallait appuyer à droite, tout à droite.
Nous terminons la descente dans la bonne humeur, les senteurs que le soleil et la chaleur ont éveillées.
Petite halte chez Sainte eau fraiche
Et retour à la Casa de Piedra pour une Sainte bière.
Une bien belle et bonne balade, com' dab. Je remercie Robert de l'avoir partagée et lui laisse le soin de la compléter. Je suis impatient de voir, entres autres, la photo d'une Carline dorée GIGANTUS. Par contre, il n'y aura pas d'images de chardons bleus des pyrenées, tellement présents, par champs entiers, Robert, ça l'a écoeuré, lui qui chasse la rareté.
A oui, c'était mon premier 3000 !!! Champagne.
Bonnes balades à tous.
Eyra