Nous étions le 21 août et j'écrivais sur le forum dans la rubrique "préparation de vos randonnées", sous l'intitulé "un grand huit dans les HP":
"Bon, ça y est. Demain, le train et demain soir le châlet du clot . Et dimanche, c'est parti pour le grand huit (dans les HP et l'Aragon)."
Il s'agissait à l'origine de revenir sur quelques étapes dans les Hautes Pyrénées de la HRP que j'avais entreprises en 2008 et qui devaient s'achever par un tour du mont Perdu. Mais un problème de santé avait interrompu le périple peu après Baysselance. Donc je repartais et ajoutant l'idée d'un retour au point de départ en passant par le sud. Finalement cela faisait une boucle ou plutôt une sorte de huit, de grand huit :wink: .
Je promettais: "Au retour, si l'appareil photo ne m'a pas trahi, quelques photos. Je dois bien ça à tous ceux que j'ai ennuyés avec mes questions."
De fait, les chose se sont passée presque comme elles étaient prévues. Mais depuis mon retour, le 6 septembre, je n'avais pas eu le loisir de tenir ma promesse.
Alors voilà , je m'y attaque, ça sera comme un feuilleton, on avancera petit à petit.
Départ de Vendôme le 22/8. TGV sur Bordeaux puis Lourdes. Bus jusqu'à Cauterets. Navette jusqu'au Pont d'Espagne. Et là début de la rando... jusqu'au Chalet du Clot. Accueil sympa. Repas pantagruélique.
Faut vous dire que pour tout le périple, j'ai acheté à Cauterets un pain, un saucisson, des parts de fromage fondu pour complèter mon sachet d'amande et mes deux sachets de bananes séchées. Et c'est tout. A l'arrivée, 5 kg perdus en deux semaines, malgré de solides repas du soir en refuges. Qui dit mieux :wink: .
Le dimanche 23, c'est le vrai départ. Direction les Oulettes de Gaube, mais en prenant d'abord le chemin du Marcadau puis en obliquant par le Pouey Trénous.
C'est un sentier pas facile à trouver. Lorsque les véhicules ne peuvent plus continuer (blocs de pierre), il faut continuer la piste et après la première épingle (qui vire à droie), prendre un sentier bien indiqué :? trente mètres avant un pont.
Vous avez vu le cairn, un simple caillou. Certains jours, il n'y a même pas de caillou. Comme ça, le site n'est pas surfréquenté :wink: . En fait, il est repéré dans les balades à la journée aux éditions Rando.
Cela monte sec dans la forêt et puis, c'est le jardin japonais. Quiétude assurée.
On finit par quitter l'endroit et, avançant dans le vallon, on guette le moment où il faudra bifurquer à gauche pour atteindre un vallon suspendu alors que tout laisse supposer qu'il faut continuer tout droit.
Finalement, on trouve sans trop de difficulté. Il suffit d'avancer plus loin que le laisse supposer un départ de vallon sur la droite puis ensuite, par un virage à 90% de monter sur le mamelon qui sépare désormais les deux vallons (présence de cairns).
De là on monte encore et on atteint la partie suspendu du vallon de gauche. A partir de là , on n'a plus qu'a viser la brèche du Peyrot. Lors de mon passage, le petit lac était réduit à un flaque d'eau.
Les derniers mètres sont rudes...
... mais l'effort est récompensé.
Ensuite, pause casse croute (les amandes :wink: ) puis descente raide dans l'herbe et voilà le lac de Chabarrou, en balcon au dessus de la vallée de Gaube.
La baignade s'impose :? . Enfin, une dizaine de mouvements vifs et retour au sec et au soleil 8) .
Et on repart.
La sortie du lac, sur un beaucoup plus petit lac est sympa.
Et on dévale sur la vallée de Gaube, au lieu dit des Petites Oulettes (c'est utile pour ceux qui veulent faire le périple dans l'autre sens :wink: ).
Et bientôt...
... plus que quelques pas et le refuge des Oulettes et ce site incroyable des millers de fois photographié.
C'est tout pour le premier jour. Un grand merci à Cyril et Nethou qui m'avaient proposé de passer par le Pouey Trénous au lieu de remonter la vallée de Gaube.
Nuit difficile à cause d'un ronfleur hors norme. Je quitte la chambre dortoir et passe le reste de la nuit sur un banc, dans le local à chaussures !
Lundi 24 août, le parcours : des Oulettes de Gaube à Baysselance. Je sais, c'est pas long. Mais l'étape suivante étant les Sarradets, je trouvais que des Oulettes, cela faisait un peu trop pour moi. Alors, pour meubler le temps je suis passé par le col d'Arraillé puis celui des Gentianes.
Allez, il est de bonne heure et c'est parti.
Au col d'Araillé, un regard en arrière vers la vallée avec, en face, de droite à gauche, les Aiguilles de Chabarrou, le col des mulets, le Pic puis le Col des Oulettes :
Et voilà la descente vers le lac et le refuge d'Estom, où je n'irai pas, prenant avant sur la droite, le sentier en balcon vers les lacs de Labas et d'Estom Soubiran.
Un regard arrière sur le col d'Arraillé :
Plus bas le lac et le refuge d'Estom :
Que de lacs dans le secteur : Lac Labas...
... Lac des Oulettes d'Estom Soubiran...
... Lac Couy...
... le bien nommé lac vert...
... puis le lac glacé et son déversoir...
... et enfin le petit lac sous le col (celui de gauche ; le lac glacé, de loin le plus grand malgré les apparences, étant à droite).
Et c'est l'arrivée au col des Gentianes. On le voit, le temps s'est gâté
mais la vision du Vignemale (avec à droite, tout petit, le refuge de Baysselance, objectif de la journée) reste bien belle
.
La descente commence avec vue sur le lac des gentianes.
Un peu plus bas, j'ai voulu couper en allant sur la droite, hors sentier. Ce n'est pas évident surtout avec la pluie venant s'ajouter à la pente raide selon les moments herbeuse ou faite de fins éboulis. Bon, finalement, je suis passé mais les efforts consentis et le temps passé n'ont probablement pas été moindres que si j'avais continué le sentier complètement puis remonté par le GR/HRP jusqu'au refuge :? .
Comme aux Oulettes, excellent accueil.
25 août, troisième jour. Au départ, il broussine mais ça ne mouille pas vraiment. Mais ça dissuade de prendre des photos. L'étape consiste à suivre la HRP qui fait cause commune avec le GR10 sur cette partie puis à prendre brièvement la vallée de Sausse Dessus, à virer vers le Pic Saint André, à suivre la crête vers la crête frontière puis à descendre vers le col des Espécières ou Port Vieux puis au Port de Boucharo via le Pic entre les Ports. Ensuite, c'est l'autoroute vers les Sarradets.
La difficulté : Ne pas se tromper dans la montée vers le Pic Saint André.
Une recommandation qui m'avait été faite : Ne pas tenter ce parcours par mauvais temps.
En fait la pluie s'installe franchement dès l'arrivée en vue du barrage d'Ossoue.
A la cabanne de Sausse Dessus, la pluie cesse et je me décide à passer par ce fameux parcours (une variante de la HRP). Un randonneur rencontré à la cabanne décide de m'accompagner. Finalement on se plante et, passant trop à droite du Pic des Ligades, je galère franchement dans une pente raide où mes chaussures n'accrochent plus :? . Je m'en tire grâce à l'aide de ce compagnon. Merci Daniel (c'est son prénom, je n'en sais pas plus).
Mais la récompense est à l'arrivée sur la crête.
D'accord, gris c'est gris. Mais c'est beau quand même. On voit bien les Sarradets et la brèche, non ?
Une petite pause, que mon compagnon prolongera, et me voilà reparti. Le temps se gâte. Arrivé sur le Pic entre les Ports, je perds du temps à trouver la descente vers le col de Boucharo :evil: .
Et l'orage arrive :evil: :evil: . C'est au dessus, juste au dessus. Je devrais m'arréter mais je veux gagner le refuge. Je marche, de plus en plus vite, je cours, je mouille. J'arrive au torrent. Je résume : éclairs et tonnerre qui se succèdent dans la même seconde et moi, les semelles dans l'eau qui monte sous l'orage, les mains sur la chaîne... Pas très prudent. Enfin, ça passe et me voilà arrivé au refuge des Sarradets, trempé malgré la veste, l'intérieur des chaussures bien mouillées, non parce que j'ai mis les pieds dans le torrent... mais parce que dans la course folle, j'ai oublié de mettre les guêtres :evil: ... comme j'ai omis de protéger le sac... et tout dedans est bien mouillé :evil: :evil: . Non, il n'y a pas de photo :evil: :evil: :evil: !
C'est curieux comme on peut faire le contraire de tout ce que l'on sait, de tout ce que l'on recommande.
Au refuge, accueil hyper sympa. Du coup, comme j'avais le temps... et que le lendemain était encore un peu humide, je suis resté une journée sur place à regarder sécher mes affaires 8) . Les gâteaux cuisinés par la gardiennes étaient vraiment très bons :wink: :wink: :wink:
27 août, 7 heures, le temps est au beau, départ vers Goriz et d'abord la montée à la brèche. Dans l'ultime montée, la neige est dure et mes chaussures accrochent très mal. Je me fais dépasser par un couple matinal avec deux enfants. Je suis ridicule mais je glisse vraiment. Enfin, ça passe...
A la brèche, virage à gauche, direction le Pas des Isards. Il est tôt et ce côté de la muraille ne voit pas encore le soleil. Dommage pour les photos.
Un regard derrière soi...
Un autre devant...
Pour la suite, j'avais quelques inquiétudes. Il sont nombreux ceux qui ne trouvent pas le chemin du Mont Perdu. Mais j'avais bien préparé la journée, notamment grâce au forum, particulièrement à Lagrole et Robert...
Donc d'abord remonter dans un grand entonnoir où neige et éboulis font bon ménage.
Ensuite, soit on monte à la tour par une sorte de pente/cheminée très inclinée -ce n'était pas mon choix- soit on part plein est sur une vire au pied de la cheminée.
Au pied de la Tour, avant de s'engager sur la vire, un regard vers le casque, l'entonnoir dont on sort et ce petit doigt moins connu et bien plus petit que celui de la fausse brèche.
La vire s'élargit et à ce moment on aperçoit le passage pour monter au gradin supérieur. On le reconnait si on l'a déjà vu. C'était mon cas grâce au forum 8) . Je l'ai pris en photo... mais elle est floue :? . Bon, j'en ai une autre qui montre le débouché du passage. Il y a deux cairns et le gradin d'en dessous fait à cet endroit un retrait caractéristique ayant la forme d'un U très large. Je pense qu'il est plus difficile de trouver le passage dans le sens de la descente car il faut longer le bord du gradin supérieur et non suivre la crête... Là , vous remarquerez que je justifie le fait de ne pas pouvoir vous donner la photo initialement prévue :wink: . Mais mon argumentation tient debout. Non ?
Cela dit, bien que n'ayant jamais foulé cet endroit auparavent, j'avais déjà , arrivé à ce point, orienté deux groupes qui se demandaient par où on devait passer pour gagner le Marboré. Un vrai montagnard ce gldn :wink: .
Bon, maintenant qu'on est sur le gradin supérieur, direction la Tour.
C'est fait : Un regard sur le Casque, le Taillon, le Vignemale, les Sarradets, le Pic Saint André ( :wink: ), le refuge, etc...
... la brèche de Roland que l'on devine mieux avec le zoom...
...Un autre vers le canyon d'Ordessa et l'original Descargador...
... Et vers le col de la cascade où mes pas vont maintenant me mener, avec au delà , le Cylindre du Marboré et le Mont Perdu.
Tiens le refuge (tout tout petit) et le col de Goriz, le début d'Ordessa...
Un peu cahotiques ces parages du col de la cascade.
Après le col, on reprend la route en longeant plus ou moins la muraille, à la recherche d'un abaissement permettant d'accèder à un autre entonnoir.
Mais, voici deux randonneurs qui apparaissent au bout du champ de neige.
Ils m'attendent quelques centaines de mètres plus loin et m'interrogent : Ils cherchent un passage vers le Marboré -ça, je sais les renseigner, ils n'ont qu'à me suivre jusqu'à l'entonnoir :wink: - et veulent ensuite descendre DIRECTEMENT sur Gavarnie. Ils sont lourdement chargés. Connaissent-ils les parages ? Non, mais ils ont une carte espagnole qui indique un sentier descendant directement du Marboré sur Gavarnie (probablement l'itinéraire par les Astazous et les Rochers Blancs que je ne connais pas). Ont-ils une solide expérience de la montagne ? Non, c'est leur première randonnée. Je leur explique ce que je crois être la vérité : Descendre par les rochers blancs n'est pas à leur portée, notamment vu l'encombrement et le poids de leurs sacs. Ils sont pressés par le temps car on les attend à Gavarnie. Ils décident de faire demi-tour.
Je retrouve à ce moment un des groupes (2 personnes, cela constitue déjà un groupe, non ?) que j'avais renseignés dans le premier entonnoir et qui visait aussi le Marboré : Ils ne trouvent pas le passage. Décidément, la présence du gldn dans les parages est indispensable :wink: :wink: :wink: ! Ils me suivent.
Pour le passage, pas de difficulté en cette période de l'année. Pour celui-ci comme pour celui permettant d'accéder au gradin supérieur sous la tour, une grande flèche faite de cailloux pointe la voie à suivre. Evidemment, lorsqu'il y a de la neige, on ne la voit plus.
Une réflexion perso : Je pense que certains randonneurs ne préparent pas suffisemment leur parcours car, même avant d'avoir vu ces flèches, je n'avais eu aucune difficulté à identifier le passage. L'abaissement de la paroi est manifeste. Bon, c'est comme ça, ce qui m'est apparu évident ne l'était pas pour d'autres et un autre jour je serai dans leur cas (d'ailleurs, en montant au Pic Saint André, le troisième jour... :wink: mais je me laissais guider par un autre randonneur, donc, c'est pas moi qui me suis trompé :wink: :wink: :wink: ).
Arrivé dans le nouvel entonnoir d'où la neige était quasiment complètement absente, je laisse mes deux marboréens partir sur la gauche vers le but de leur excursion du jour et je poursuis à droite vers une large vire permettant de contourner le Cylindre. Tiens, en contrebas, voici ma flèche de tout à l'heure.
On avance sur la vire, large, sans difficulté. Je n'ai pas trouvé le névé pentu sur le flanc du Cylindre que m'avait évoqué Dinosaure. Il était fondu (le névé! :wink: ).
... A nouveau le canyon d'Ordessa, celui d'Anisclo et le Sestrales...
Ordessa...
...Et Voici le Mont Perdu qui apparait.
Là une question se pose : Malgré de multiples essais depuis plusieurs semaines, je n'ai jamais pu entrer en contact avec le refuge de Goriz. Il est très très fréquenté et je n'ai pas de tente. Si je monte au Mont Perdu, je risque de ne plus avoir de place, me dis-je. Donc je descends tout de suite au refuge. On verra plus tard pour le Mont Perdu
...
Mont Perdu que l'on quitte à regret :cry: après avoir une dernière fois regardé le fameux couloir.
Le col du Cylindre avec deux randonneurs qui s'engagent dans la descente.
Le Cylindre, enfin une moitié.
L'autre moitié, avec un groupe (si, si, on les voit) qui de la vire d'où je venais est en train de s'élever. Cela donne une bonne idée de l'échelle. Enfin, beaucoup d'entre vous connaissent mais ça peut tenter les autres.
Le Cylindre (en entier) et l'amorce de son col, de plus bas.
On s'approche du canyon, donc du refuge.
Et voici le refuge de Goriz
"Bon, voila, je suis seul et je n'ai pas pu vous joindre. Avez-vous une place pour ce soir ?" Et bien non, y-en avait pas. "Mais vous pouvez descendre à Torla." Bon, et bien, c'est l'occasion de se faire le canyon d'Ordessa de plus près. Mais ça va rallonger sérieusement l'étape. Et demain, il faudra d'abord remonter à Goriz avant de prendre la direction de Pineta. Les cuisses vont chauffer me suis-je dit. J'avais raison. Elles ont chauffé.
Mais pour l'heure, on était encore à Goriz et la journée n'était pas finie.
Une omelette au jambon et une bière plus tard, on repart. Direction le canyon. Pelouses puis la plongée dans le canyon avec sur la droite la cascade bien connue.
A ce moment, deux solution, descendre par le fond du canyon ou rester sur le flanc gauche : la faja de Pelay...
... C'est ce que je choisis, pour la vue. Ce n'est pas le plus rapide, ça remonte même un peu et à la fin, il faut plonger dans les sapins de plus de six cents mètres d'un coup. Mais la vue vaut les efforts consentis. Le regard se porte en permanence sur le flanc droit, et au dessus quelquefois. Ainsi cette échappée vers la Brèche, le Casque (qui vu sous cet angle coiffe le Descargador :wink: ), la Tour, enfin, le parcours fait la matin.
Et une vue sur le Gallinero et la Faja de las Flores, la fameuse. Pour ceux qui ne connaisent pas, c'est la ligne sombre qui court horizontalement près du sommet de la falaise. Je lui avais rendu visite en 2007.
Et voilà le Tozal del Mallo sur le flanc sud du Mondarruego.
Bon, j'ai un peu musardé sur la faja mais quand même, quatre heures avant d'arrivée au parking. Là , j'ai craqué, j'ai pris le bus pour Torla, impatient de prendre un bain, de faire la lessive et de m'offrir un bon restau. Pour le restaurant, ce sera El Duende et pour le couchage, la Villa Russel. Rien à dire dans les deux cas, c'est parfait 8) , mais ça donne des habitudes de luxe et une fois qu'on les a, elles ne vous quittent pas facilement
:wink:
Une bonne nuit, et c'est reparti... par le bus jusqu'au parking d'Ordessa. Remontée du canyon par le fond et nous revoilà dans le voisinage du refuge. Un regard vers le nord, le Cylindre, etc... Et direction le canyon de Pineta, par le Col de Goriz puis celui d'Anisclo. Il fait beau, ...
mais ça ne va pas durer... En témoigne cette vue vers la vire de Las Olas depuis le Col de Goriz
J'accélère car j'ai en tête que sur ce forum quelqu'un (Dinosaure, je crois) a dit que le passage n'était pas à faire par mauvais temps (pluie et vent). Me voilà sur la vire, large et sans problème. Un regard en arrière vers le col de Goriz...
Un autre sur la droite vers le canyon "monstrueux" d'Anisclo...
La vire se resserre en approchant du col d'Anisclo.
Mais avant d'arriver au col, les passages notés difficiles sur les cartes avec quelques chaines pour la sécurité.
Même chargé, cela passe bien. Après tout, je suis sur le GR11 depuis ce matin, à contre sens certes. Et sur le GR11, les randonneurs sont chargés comme moi. C'est vrai que lorsqu'on a fini le passage, on comprend que ceux qui viennent en sens inverse puissent se demander s'il y a réellement un passage :? . La photo suivante montre le trajet : De la vire à gauche, on monte (cable) au dessus des roches blanches, lesquelles redescendent et nous avec (chaînes)...
Il y a deux cols d'Anisclo, séparés d'une petite croupe.
On descend dans la vallée de Pineta par le second. Mais dès le premier on voit le Parador. Bien chargé après deux journées bien remplies, c'est tentant, non? :wink:
La descente est rude. J'avais l'idée de la couper en parcourant la vire de Tormosa. Tiens des panneaux.
Ah bon, la passerelle n'est plus là . On y va quand même... La vire est encombrée de végétation et passer là allonge bien la journée mais la vue sur le canyon et son environnement est belle. Ainsi ce regard sur le Port de Pineta tant redouté par ceux qui le gravissent (éboulis, plein sud donc soleil dément quant il est là , sentier peu tracé)
...
Bon, finalement voilà la cascade. Facile à franchir 8) . Ah tiens, il y en a une autre, bien plus importante. :? ... Mais, miracle, la passerelle est en place. Le ciment qui joint les pierres est encore humide. Apparemment elle venait d'être refaite (ce jour là ? La veille ?). Finalement, ça me rassure un peu. La fatigue commençait à se sentir sérieusement. Il n'y a plus qu'à dévaler vers le fond de la vallée.
Bon, vous vous en doutiez, là j'ai encore craqué. Je suis allé au Parador. j'étais le seul à y être venu à pied et en pareil équipage :wink: . Il m'ont fait un prix, pas parce que j'avais l'air fatigué, mais parce qu'il font un prix pour les vieux...
Les vieux
, mais qu'est-ce que c'est que cette histoire de vieux
.
Bon, salle de bain, salon et chambre, on oublie l'âge, d'autant que la table est bonne.
Finalement, j'ai un peu honte de tout ce luxe que j'étale avec complaisance
. Suis-je un vrai randonneur, digne de notre forum :? :? . Je vous promets, les étapes suivantes se feront en refuges.
Après une bonne nuit, un bon petit déjeuner (petit ? Cela se discute)... 8)
Bon, nous sommes le 29 août, le soleil est déjà haut, il faut y aller. Le balcon de Pineta nous tend les bras.
Un saut de puce et nous y voila. Un dernier regard vers la vallée... et notre parador...
... Un autre sur le Mont Perdu et son glacier qui nous accueille.
Un peu de marche sur notre balcon et voici l'étang glacé sur fond de brèche de Tuquerouye.
Vous avez vu le groupe qui monte à la brèche ?
Bon, moi aussi, je vais à la brèche. Pour celà , il faut contourner le lac, par la gauche ou par la droite. J'ai choisi la droite. Il parait que c'est plus long mais cela m'a semblé bien plus facile.
Une vue sur le col des Astazous en dépassant l'étang glacé :
Dans un post d'avant l'été, j'avais écrit que je me baignerais dans l'étang. C'est possible. J'en ai vu trois qui ont fait quelques plongeons. Mais j'avais encore de la route à faire et j'ai continué mon chemin. :? :? :?
Arrivée à la brèche, on ne peut pas ne pas s'arrêter pour contempler le Mont Perdu.
Un jour, je reviendrai et j'oserai le glacier pour ensuite monter là haut. Deux jours plus tôt, je pensais "faire" le Mont Perdu par le sud. Je ne l'ai pas fait et, par le nord, seul, sans expérience de neige et sans les crampons laissés à la maison, des crampons dont d'ailleurs je ne me suis jamais servi, je ne l'envisageais pas.
Bon, les Espuguettes m'attendent. Alors bonjour la France et en avant pour la descente de la brèche par le nord.
Il n'y a plus de neige sauf sur la droite extrême mais c'est une position qui ne m'inspire pas.
Donc descente par des éboulis de graviers et de terre. A chaque pas, le sol s'érode. Je me dis que randonneur après randonneur, la pente doit ainsi s'accentuer.
Passage à gauche de la borne, je cours, je vole de bloc en bloc et voilà le sentier qui vient du port de Pinède (nous sommes en France :wink: ). Il n'y a plus qu'à remonter à la Hourquette d'Allans. Voilà , c'est fait. Un regard vers le cirque d'Estaubé que l'on quitte et le Port de Pinède...
... Et bonjour la vallée de Gavarnie. Tiens, c'est nuageux de ce côté. Qu'est-ce que c'est que ce cirque !
Mais voila néanmoins ce bon vieux Vignemale qui accueille le randonneur.
Descente tranquille au refuge des Espuguettes géré par le Parc National. Je demande, timide : "Il y a des douches ?" Non, il y en a pas, mais, sympa, le gardien me dit qu'à deux ou trois minutes de marche, le torrent a modelé de petites piscines. J'y cours. C'est moins chaud qu'au Parador :wink: mais c'est bon et tonique. Je manque de peu de manquer la soupe. :?
A table, échange avec un groupe de trois grimpeurs (un garçon du CAF de Toulouse et un couple du CAF de Pau) qui projettent pour le lendemain la montée directe aux Astazous avec redescente par les rochers blancs. Je penserai à eux le lendemain lorsque, de l'échelle des Sarradets, je verrai un hélico tourner longuement puis se poser dans un endroit que j'identifie comme étant les rochers blancs, avant de repartir quelques secondes plus tard. Dépose de randonneurs ? Intervention suite à un accident ?
La vision du cirque de Gavarnie est vraiment belle de l'endroit. Qu'est-ce que cela doit être du Pimené !
Bientôt le soleil descend, un dernier regard sur le cirque, le but du lendemain.
Je guette le coucher de soleil ; pour le cirque, la photo est flou, pour le Vignou :wink: , c'est mieux.
L'étape du 30 août, je la voyais comme un moment de récupération. Le trajet ? Du refuge des Espuguettes à celui des Sarradets. Réveil aux Espuguettes. Il fait beau. A nous le cirque.
Petite descente sur pelouse puis passage en balcon au dessus de la vallée de Gavarnie, au milieu des pins. Arrivée à l'hôtellerie du cirque. Venant du village, les touristes affluent déjà . Bon, on prendra une bière aux Sarradets. Finalement, personne ne va vers les échelles. Tous ceux qui ne s'arrètent pas à l'hôtellerie du cirque se dirigent vers la cascade.
Les échelles sont toujours à la même place :wink: . Bon, ça monte et je découvre que je manque de jus. C'est mou, je n'avance pas. Deux randonneurs "à la journée" (petit sac :wink: ) me rattrapent et me laissent sur place. Et si je prenais des photos... Cela n'a rien donné. Sans personnage dans le passage, on ne comprend pas les lieux sur les photos prises.
Tiens un hélico (J'en ai déjà parlé). Il me semble qu'il cherche quelque chose (quelqu'un) du côté des rochers blancs où il finit par se poser avant de repartir quelques dizaines de secondes plus tard... . C'est bien les rochers blancs, là sous le col des Astazous ?
Pause du midi face aux pics de la cascade.
Et voilà le col des Sarradets qui apparait. La pente se fait moins rude
Regard arrière sur la muraille que l'on longe : Casque, Tour, Col de la Cascade...
Arrivée au refuge, le regard se porte vers le col des Sarradets... et les nombreux randonneurs qui viennent faire un tour à la brèche ou au Taillon... et le Vignemale à l'horizon.
On pousse jusqu'au col pour dire un petit bonjour au Vignemale. En contrebas, la voie aujourd'hui interdite reliant le Col de Tentes et celui de Boucharo et au dessus les crêtes que j'avais suivies venant de Baysselance quelques jours plus tôt.
Retour vers le refuge.
31 août. A nouveau, passer la brèche. Je ne me presse pas, comme cela, je n'aurai pas à marcher sur la neige glacée qui m'avait surpris quatre jours plus tôt.
Le brèche franchie, plein sud, le canyon d'Ordessa est toujours là .
Je vire à droite et suis la muraille. Regard arrière...
... le Casque, à ses pieds (les pieds du casque :roll: ) le pas des Isards et à droite le col des mêmes animaux... au premier plan, un randonneur allemand en prime.
On se rapproche du doigt
Regard arrière vers l'est. De gauche à droite, dans la brume, Astazous, Marboré, Cylindre et Perdido.
Une plongée (du regard 8) ) sur le glacier du Taillon, le col des Sarradets à droite et le chemin qui, venant de Boucharo, y conduit. Au fond, le plateau de Bellevue dominant la vallée de Gavarnie encore dans l'ombre.
Bon, c'est pas tout ça, j'étais venu là pour des photos et la brume qui s'est invitée limite mes ambitions. Retour vers la brèche...
... et descente plein sud jusqu'au premier plat (Planas de Narciso). De là virage à droite vers le Col de la Catuarta ou de Salarons, selon les cartes, col situé entre le Pic Blanc et le Gallinero.
Parvenu au col, un regard vers la suite du périple : le Col de l'Escuzana immédiatement à droite du Mondarruego.
Descente au Llanos de Salarons et sur la gauche les Aguas Tuertas, avec un groupe (si, sur le sentier, dans la pente herbeuse) s'en rapprochant.
Pénible montée dans les éboulis, à la recherche d'un sentier reliant le col et les Aguas Tuertas, sentier sur lequel je finis par arriver et d'où je lance un regard vers le canyon d'Ordessa et la Faja de las Flores qui s'engage presque en haut du flanc du Gallinero.
Arrivée au col de l'Escuzana, un regard arrière sur le chemin parcouru avec, le dominant : de gauche à droite, le Taillon, le Col Blanc avec au dessus le début de la muraille, le Pic Blanc, le Marboré, le Cylindre et le Pont Perdu. Sous le Cylindre, une zonbe ombrée en forme d'accent circonflexe inversé (la Punta Os Crabineros selon Alpina) ; c'est là qu'est la grotte de Casteret.
Qui dit col dit deux visions. Vers l'ouest, le... Vignemale.
Descente vers l'entrée de la vire de l'Escuzana et, juste avant d'y pémétrer, tout en bas, dans un coude de la vallée du Rio Ara, San Nicolas de Bujaruelo et le refuge/gite, but ultime de la journée.
Un regard vers l'Otal, au sud.
En avant sur la faja de l'Escuzana.
Le seul passage sur cette vire qui peut ralentir la progression. Plus tard, arrivé près du col de Boucharo, je verrai des randonneurs à la journée (toujours le petit sac :wink: ) qui ont fait demi-tour devant l'obstacle. Pourtant, à la montée, ce n'est pas le plus difficile. Finalement, à la descente, ça va aussi mais il faut parier sur le fait que les jambes vont rencontrer un graton pour y prendre appui. Je savais qu'il y en avait puisque j'avais franchi le pas dans l'autre sens en 2007 8) . En fait, j'ai appris sur ce forum depuis mon retour qu'il y avait un anneau pour que les inquiets s'en aident en s'encordant pour franchir l'obstacle.
La vire continue...
Toujours la faja (regard arrière)...
La fin de la vire. Virage vers la gauche et passage où le sentier se perd vers la Forqueta del Gabieto.
Comment faire pour distinguer les cairns parmi tous ces cailloux. Bon, c'est pentu, on avance plus ou moins à flanc.
Ah, voila la brèche. Euh non, on peut pas descendre là . Ce doit doit être plus loin. J'avance. C'est ça, c'est ici. Il n'y a plus qu'à descendre. C'est raide et la caillasse part sous les pieds mais cela ne rebute pas le gldn qui sent déjà la bonne soupe du refuge de Bujaruelo.
Aller ensuite au Port de Boucharo ne pose pas de problème, c'est tout droit, sur un bon sentier. Là , conversation avec "mes" randonneurs dépités de n'avoir pu passer, puis virage à gauche et descente vers San Nicolas de Bujaruelo. Je sais, certains trouveront que cette étape est étrange. Des Sarradets à Bujaruelo, on fait plus simple, oui, mais bien moins beau.
Il descend fort ce sentier.
Et voici le fameux pont où penche un randonneur.
Il est beau ce pont, non ?
L'aubergiste me propose un chambre à deux lits pour moi tout seul. D'accord.
Je suis arrivé depuis quelques minutes et voila l'orage qui éclate. Il durera un bon bout de la soirée. Le temps qui suit n'est pas à mettre un randonneur dehors : Pluie et orages se succèdent toute la journée du lendemain. Je reste à l'auberge, je mange et je dors.
Le soir arrive, bien humide, un groupe de randonneurs rencontrés deux jours plus tôt aux Sarradets. Ils sont ensuite passés par la faja de las Flores pour aller coucher à Goriz. C'est donc eux que j'avais vus descendant vers les aguas tuertas. Sarradets-Goriz avec le détour par la vire des fleurs, c'est long. Ils ont mis beaucoup de temps et sont arrivés très tard au refuge. De Goriz, ils sont descendus le lendemain et, tout le long du canyon, il a plu. Je ne regrette pas ma journée de repos même si cela doit altérer mon image de baroudeur qui n'a peur de rien :? :? :? .
Ce même soir, au repas, les conversations vont bon train avec un jeune couple espagnol. Lui, est éducateur sportif (vélo). Elle, est courageuse et le suit. La veille, ils sont partis du Col de Tentes et par la brèche sont allés au Mont Perdu. Au retour, il était tard, ils ont décidé de ne pas passer "par le haut" et de couper. Mauvais plan :evil: . De loin, sur une carte, pourquoi ne pas descendre et rejoindre la col de Millaris puis celui du Descargador et de là , remonter à la brèche. Sur le terrain, c'est beaucoup plus compliqué, à moins de descendre d'abord jusqu'à Goriz. Le soir descend et l'orage arrive :evil: :evil: . Ils cherchent un abri, touvent un creux de rocher. Ils sont au sec mais l'orage va durer, durer et la pluie avec. Maintenant, il fait nuit, ils n'ont pas de provisions, plus d'eau et pas d'autre vêtement qu'un polaire léger :evil: :evil: :evil: . Une nuit sans sommeil, blottis l'un contre l'autre. Au matin, frigorifiés mais vivants, ils descendent, trouve le sentier de Goriz. Ce soir ils sont à Bujaruelo et demain vont récupérer leur véhicule au col de Tentes. Bon, ils ont eu vraiment de la chance. En ont-ils pleinement conscience ? Le garçon se fait littéralement engueulé par un de ses compatriotes: "La montagne, ce n'est pas un terrain de sport ; on peut avoir un très bon niveau physique et y laisser sa peau ou celle de celle que l'on a entrainée dans une galère par imprévoyance, par imprudence." C'est vrai mais je n'ose pas en rajouter :? . Je traduis pour un couple de hollandais 8) .
Nous sommes maintenant le 2 septembre. Pendant deux jours je vais suivre le GR11. D'abord, remontée du Rio Ara.
Le temps n'est pas au beau. Pleuvra ? Pleuvra pas ? Il a pas plu mais c'était gris foncé. Le soleil n'est apparu que passé le col de Brazato.
Jusqu'à la cabanne de Ordiso, c'est une piste, heureusement fermée à la circulation, sauf autorisation. Je verrai simplement un 4x4 utilitaire, celui d'un berger.
Ensuite, sentier sur un rythme soutenu car le ciel est bien gris... et voici la cabanne de Labassa.
Il ne pleut pas, bon, pas de pause, on continue, toujours le sentier qui remonte le long du Rio Ara. Trois groupes, trois nationalités différentes, sont devant moi. Je rejoins et dépasse un petit groupe de français. Les jeunes anglais échappent à la honte du dépassement :wink: en continuant à remonter le vallon vers le col des mulets. Le GR11, lui, vire à gauche. J'ai maintenant les espagnols en point de mire. En forme, j'accélère 8) ... mais eux aussi car je ne les rejoins qu'au col de Brazato. Aux étangs de Batanes, ils sont encore devant.
Je suis avec eux dans la descente. Un passage un peu raide et caillouteux et vlan, le pied droit dérape. Je me rattrape avec la main droite et je repars. Un des espagnols se précipite. J'ai la main en sang et je ne l'avais pas senti. On me bichonne. Merci les gars. Oui, ça va. On repart mais je modère un peu l'allure. Décidément mes semelles sont un peu trop usées. Les espagnols m'abandonnent après s'être une nouvelle fois enquis de mon état : Ils s'arrêtent à Balneario de Panticosa après plusieurs étapes de GR11 ; une voiture les attend. On ne se reverra pas.
L'Ibon de los Banos et Banos (ou Balnearia) de Panticosa :
Balneario de Panticosa ! Pas ordinaire. Un projet d'ampleur. L'ancien site a été "nettoyé". Exit les bâtiments patinés. On a commencé à reconstruire, moderne, luxueux, bling bling...
... et tout s'est arrêté. La crise. Les banques ont fermé le robinet et les entreprises ont déserté les lieux. Balneario de Panticosa est donc un grand chantier interrompu. L'hôtel est fini mais les clients se font rares dans un environnement pareil et l'espace de balnéothérapie fonctionne au ralenti. Des habitants du coin, me dit-on, car ils ont la gratuité ou presque...
Non, je ne suis pas allé passé la nuit à l'hôtel continental mais au refuge, la Casa de Pietra, la vieille maison de pierre. Et si le chantier venait à repartir, quel serait l'avenir de cette vieille bâtisse ?
3 septembre, il fait grand beau, l'étape du GR11 mène à Sallent de Gallego, mais moi, je m'arréterai à Respomuso.
Au programme, plein de lacs, le Collado del Infierno puis celui de Tebarray (on dit aussi de Piedrafita) et descente vers le lac et le refuge de Respomuso.
Montée agréable au départ des Banos de Panticosa. Tiens, un endroit pour un bivouac sympathique.
Un refuge (?) est en construction au bord de la retenue basse de Bacchimana.
Du sentier surplombant les rives de la retenue haute de Bacchimana, on aperçoit le Pic de Tebarray dont on sait qu'il borde et domine les deux cols où il faut passer. (note : En fait ce n'est pas le Pic de Tebarray mais celui de Marmoléras - voir les apports de Lagrole, qui se réfère à Naulekh, et de Dinosaure, dans les réactions à mon compte rendu)
On peut de cet endroit aller directement au refuge Wallon par le Port du Marcadau (appelé aussi Puerto de Panticosa, selon d'où on le regarde). Mais, ayant choisi en 2008 la solution nord de la HRP pour contourner le Balaitous, je voulais cette année voir la face sud.
Ibon Azul et pic dominant le col de l'Enfer (Je sais donc, maintenant, que c'est le Pic de Marmoléras
).
De la rive de l'Ibon Azul, les Picos de l'Infierno...
... la passe vers le col de l'Enfer.
Dans la montée du col de l'Enfer, un regard arrière vers les lacs (Brachimana, Bramatuero). Plus haut, c'est bien le Vignemale, non ?
Un regard dans la même direction, à l'arrivée sauvage du col.
Du col, l'Ibon de Tebarray...
... et le sentier jusqu'au col du même nom (avec à gauche le Pic de Tebarray, le vrai :wink: ).
Prise de ce sentier, une vue sur le lac et son déversoir que j'aime bien (la vue :wink: )
Regard arrière du collado de Tebarray vers le collada del Infierno et au dessus le passage vers les pics de l'enfer.
La descente du col de Tebarray est raide et pourrie dans les premiers mètres. Il faut mettre les mains et être très attentif à ce que l'on fait. Passée cette difficulté, un sentier pentu sur des éboulis fins. Le regard se porte sur l'Ibon de Llena Cantal à nos pieds, le Balaitous en face et entre les deux, le refuge de Respomuso que l'on aperçoit, tout petit.
Bon accueil dans ce refuge bien équipé et en cette saison fréquenté modérément.
Une vue sur le chemin parcouru depuis les abords du col de Tebarray (col qu'on ne voit pas mais dont on devine aisément l'emplacement)
Le repas au refuge est léger. Et il me reste plus grand chose des vivres du départ. Faut dire que même en prenant un repas tous les soirs en refuge, cela fait dix déjeuners que je fait avec un saucisson, une boite de fromage fondu, des noisettes, des bananes séchées et une (oui, une !) boule de pain.
Le 4 septembre, le projet était de rallier le refuge Wallon en passant par le col de la Fache et là , s'il faisait beau et que la forme y était, montée à la grande Fache. Il ne fait pas beau mais c'est sec.
Regard arrière sur la retenue de Respomuso.
De la retenue inachevée de Campoplano, le col de la Peyre Saint Martin, passage notamment si l'on veut prendre le col de Cambalès et descendre sur le Marcadau par les lacs d'Opale. Mais le Cambalès et les lacs d'Opale, pour moi, c'était en 2008.
Le col de la Fache approche. Regard arrière sur le sentier et ce névé que j'ai choisi de contourner.
Mais arrivé au col, je vois le brouillard qui monte, dense.
Plus de détour vers la Grande Fache. Descente dans le brouillard.
Arrivée au refuge.
Il n'est que midi et l'on m'annonce que le temps ne va pas s'améliorer, ni dans l'après midi, ni le lendemain. Je décide de descendre de suite au Châlet du Clot et de couper l'étape du lendemain avec laquelle je prévoyais de finir le périple par les lacs (Nère, du Pourtet, de l'Embarras). Bon, quand même, avant de partir, une bonne soupe bien consistante et une omelette au lard tout autant reconstituante. Ensuite, brouillard qui mouille...
... et retour au point de départ du "grand huit", le Châlet du Clot, où l'accueil et la nourriture (en fin de rando, je ne pense plus qu'à ça) sont toujours excellents.
Le lendemain, ce sera descente sur Cauterets. Le grand huit est fini. Je suis en pleine forme, j'en ai pris plein les yeux au cours de ces 11 étapes, et j'ai perdu 5 kilos.
Je quitte les Pyrénées et n'ai plus qu'à trouver une autre idée de périple pour 2010... Vous avez des idées ?
FIN
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