Voilà plus de deux semaines que je traîne un bobo au genou, et une certaine mouise il faut bien le dire... J'ai même réussi à attraper la grippe pour la première fois de ma vie.
Mais hier soir, remontée à bloc, bien décidée à rééduquer de force cette articulation récalcitrante, j'appelle ma copine pour lui proposer d'aller mettre fin à cette quinzaine moisie dans le couloir de la pique d'Endron, aussi appelé Créneau. Non mais !
Et là , elle me dit qu'elle est blessée : à croire que le sort s'acharne... je me couche donc, décrépie et résignée sans même mettre de réveil.
Ce matin, 8h30, je me lève, j'ouvre les volets, et qu'est-ce que je vois depuis ma fenêtre ? L'Endron. Finalement, voyant le sommet dans le ciel bleu, je décide d'y aller seule (je sais, c'est pas très matinal comme départ
)
Une heure après, je pars du parking de la petite station de Goulier !
Le massif des Trois Seigneurs :
Après 1h30 de marche, j'arrive au pied du couloir. Une coulée de purge récente me donne le moral : la neige porte très bien.
J'arrive au pied d'un petit ressaut de glace, c'est l'occasion de réveiller mes mollets endormis depuis trop longtemps et de passer les piolets en position traction. Chouette ressaut (évitable par la droite).
Mais ensuite, la neige change, la partie médiane ne s'est pas purgée comme le bas... Tant pis, j'engage la lutte contre la neige profonde. Je me dis que si ma copine avait été là , c'est à cet endroit là que je lui aurait proposé de passer devant, pour son expérience bien sûr ! Je me dis aussi que finalement, parfois, avoir un groupe de 12 cafistes devant soi, ça a du bon...
Mais il n'y a personne, forcément, on est mercredi. Les gens travaillent... ils font pas la trace dans un couloir.
Au moins, la rééducation est efficace pour les cuisses !
J'arrive au pied des couloirs de sortie. Quand je regarde derrière moi, je suis assez fière de mes traces, et en même temps, il faut bien admettre qu'elles ne seront pas très utiles à la collectivité, vu que la neige va les recouvrir dès demain...
Je décide d'emprunter le couloir du milieu, c'est le plus raide, et j'espère qu'il est purgé !
Gagné ! Enfin une bonne neige bien dure, je revis !
Il est environ 13h, j'arrive sur la crête puis au sommet, où la vue mérite bien l'effort consenti !
Le massif du Montcalm :
La vallée d'Izourt, avec le pic de l'Aspre, le Tristagne et le Malcaras :
La vallée de Gnioure :
Le massif de Bassiès :
Les étangs de Bassiès, le pic du Far et le mont Ceint :
Je commence la descente, avec le Quié de Sinsat et les Mont d'Olmes en ligne de mire.
Il faut bien rester vigilant sur cette arête !
L'Endron, sa face nord à droite avec le couloir (qui ne voit pas le soleil de la journée à cette période) et l'arête de descente à gauche.
Au pic de Sarrasi, je décide de faire la boucle par le Garbié de Brésoul, histoire de profiter encore du soleil.
La calbe, le Baljésou et la Unarde :
Retour à Goulier : le couloir a belle allure ! Mais il est beaucoup moins raide qu'il n'en a l'air !!!
Bref, une bonne journée de reprise qui redonne le sourire !