Salut
Peu de monde jeudi soir au CAF,et pour cause: la plupart des sorties sont annulées et nous sommes en plein mois d'août mais fort heureusement la seule sortie alpi accessible est maintenue (je laisse les ascensions en D/TD aux vrais grimpeurs).
On quitte la fournaise (journée la plus chaude de l'été) direction Cap de Long où nous bivouaquerons samedi soir sur une terrasse au-dessus du parking.
Départ à la frontale à 5H40 en vue de la brèche du Néouvielle,passage le plus délicat de la course car assez exposé:
La vire,d'un peu plus près:
Belle vue sur le pic Long:
Et c'est parti pour 2H de bonheur
,que c'est agréable de parcourir du bon rocher contrairement à celui du lendemain...:
Dièdre ou boîte aux lettres ? Avec Seb on passe au plus direct et pas forcément au plus simple,le dièdre en IV qui a l'avantage d'être protégeable contrairement à le boîte aux lettres où un petit gabarit muni d'un sac peu imposant peut se permettre de se glisser à l'intérieur de celle-ci (n'est ce pas Lorène ?
):
Oui,je sais Seb,ça t'agaçe que je t'oblige à t'arrêter pour prendre des photos
,déjà la foule au sommet :
Gavarnie se dévoile alors que nous touchons au but:
La grande dalle finale est effectivement très plaisante,d'après le topo
- "alors qu'il faut remonter une dalle sculptée comme du calcaire,que l'on aimerait voir rallongée à l'infini"
100% d'accord
La vue n'est plus à vanter:
Le Ramougn,dommage qu'on n'ait pas eu le temps de lui rendre une petite visite,j'étais partant en tout cas
:
D'autres cafistes,pendant ce temps,évoluaient sur l'arête nord/est du pic long:
Pas du Gat et pic Méchant,pour le lendemain,histoire de ne pas trop m'ennuyer
:
Après une bonne boisson à Cap de Long,je file à nouveau en solitaire (comme au Mont Perdu fin juin) vers le val d'Estaragne où je trouverai deux alpinistes revenant de l'arête nord du Méchant,j'en profiterai d'ailleurs pour leurs demander 2/3 précisions concernant sa voie normale,relativement bien cairnée au final.
Après une nuit calme,je planque mes affaires de bivouac derrière les derniers sapins (on n'est jamais trop prudent),même s'il s'agit d'un coin peu fréquenté,encore moins par des touristes en tongs
Et on attaque dès 2200m les pierriers ,en continu jusqu'au sommet,joie
,ambiance sur cap de long:
Après deux couloirs d'éboulis pénibles,arrivée au col entre le Pic Méchant et le pic des Toudes.
Problème: je n'aperçoit pas le fameux cairn sur un promontoire en haut de la cheminée de 30m
Je grimpe qq mètres sur l'arête ouest puis m'arrête assez vite car je sens très vite que je fais fausse route.Par conséquent je me dirige vers le sommet voisin sans grande conviction et aperçois enfin ce fameux cairn,à partir de là ,la voie devient évidente et je rebrousse chemin afin d'y monter à ce méchant.
Le rocher n'étant pas fameux,il faut progresser avec précaution néanmoins.
20' suffisent depuis le col et le panorama est grandiose,en outre je n'avais rarement vu un cairn sommital (un peu comme à l'Arbizon en fait) aussi imposant,vers le Campbieil:
Du Turon de Néouvielle au pic du Midi de Bigorre:
J'ai quand même eu peur que cela ne vire à l'orage,il n'en sera rien,les 3 soeurs en noir et blanc:
Retour dans le couloir où je chercherai les éboulis fins:
Arrivée à cap de long à 12H (bien pratique pour se ravitailler en eau au passage) et à partir de ce moment-là ,je sais que les difficultés techniques sont derrières moi mais qu'il va falloir franchir 3 cols à savoir Pas du Gat,hourquette d'Aubert et col de Sencours pour me rapprocher de l'objectif du lendemain,le très fréquenté pic du Midi,encore le Ramougn,entre 2 averses (très bizarre le temps lundi après-midi):
Aubert et Aumar sur fond de méchant (la belle pointe au dernier plan) depuis les abords de la hourquette d'Aubert:
Lac d'Estagnol et Pic d'Astazou:
Lac de la Jonquère:
Lac dets Coubous:
Puis il suffit de suivre le GR10c au-dessus de la route du Tourmalet,là ,du coup,c'est bp moins sauvage
Quelques beaux sommets néanmoins dont celui-ci: le pic de Campana:
Pic d'Espade qui se gravit en moins de 2H depuis le col du Tourmalet:
Fin de la course vers 22H au col de Sencours pour bivouaquer,j'avais peur qu'il y ait trop de vent au sommet à vrai dire.
Départ à 4H45 le lendemain afin d'être certain de ne rien manquer du spectacle:
Mouais,sauf qu'il aura fallu attendre plus d'1H30 et il y faisait pas chaud (températures moyennes à l'année: entre -3 et 1°).
Aucun problème pour capter au moins,on se croirait en Andorre
(je risque de me faire des amis
):
Vers la plaine:
Versant S/SO:
Le Méchant au fond à droite,Tourmalet en contrebas:
Montaigu au-dessus de la mer de nuages:
J'ai été doublement chanceux ce jour-là et ce pour 2 raisons:
- J'ai pu voir un gypaète planant au-dessus de nous,le premier de l'année qu'il aperçoit,me dira Michel,un employé fort sympathique de l'observatoire.
- En temps normal,seul une terrasse est accessible aux randonneurs,les autres étant réservées aux touristes qui empruntent le télésiège,d'où cette interrogation:
Pourquoi ne pas simplement mettre en place un système de portique tout comme dans les stations de ski pour accéder aux télésièges afin qu'on puisse également profiter du restaurant et de l'ensemble du site ?
Toujours est-il que le téléphérique est HS depuis près de 2 mois,en plein été c'est ballot
@+