Après nos exploits du mardi et du mercredi
(voir le post "Gaz à tous les étages") et repos deux jours en se baladant dans le cirque d’Anéou, nous revoici vendredi soir et samedi à Panticosa.
Adrien est inscrit au trail du val de Tena version longue soit 78km et 6700m de dénivelé. Moi je suis inscrit dans la catégorie qui applaudit de l’autre côté des barrières !
Personnellement, je n’avais pas d’affection particulière pour cette façon de faire de la montagne mais après ce que j’ai vu je suis tout de même vraiment admiratif.
Donc, après une brève discussion le vendredi soir avec un français participant, a-t-il dit, au même trail et qui a taxé la chose de balade (oubliant au passage le simple « bonjour »), suscitant mon mépris visible, nous voici entre 4 et 5h du matin dans les rues de Panticosa. Ce qui est marrant c’est que nous ne l’avons jamais revu ensuite
.
Un peu avant 5h du matin nous rencontrons l’honorable Cedric09 ainsi que Marianne qui sont eux aussi inscrits.
(re)
Et voici le déééééééééééééépaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaart :
Chouette je vais me recoucher pour rejoindre Balnéario un peu plus tard et partir pour me poster sur le parcours.
Ah oui le parcours ? Voici le profil, moi c’est simple, il me faut quasiment une semaine pour y arriver
!
Donc départ de Balnéario pour moi vers 8h30.
J’avais déjà vu beaucoup de bêtes sauvages mais un troupeau pareil c’est plutôt rare ! Surtout poussant son cri : « Aksakai » (traduction du japonais : « putain on se les gèle »)
J’arrive au refuge de Bachimana avant les premiers coureurs et les premiers touristes c’est encore tranquille
Finalement pourquoi attendre ici, donc je continue sur le trajet du trail.
Et puis au fond pourquoi ne pas aller aux Ibons Azules, ils ont quand même de l’allure !
Et puis au fond il y a le col d’Infierno par où le trail va passer alors hop on continue.
Cerveau dans bocal, bocal dans sac et re hop voici l’Ibon de Tebarray, une merveille pour ceux qui ne connaissent pas (et même pour ceux comme moi qui connaissent déjà !)
J’ai pris de l’avance sur les trailers qui batifolent entre Brazato et le Garmo Negro donc retour un poil plus bas pour les attendre et pique-niquer
Vers 12h40 ça y est les premiers passent. Si certains sont marqués, d’autres prennent le temps de plaisanter avec moi, c’est vraiment sympa.
Du coup je continue ma descente pour essayer de croiser Adrien et le voici qui arrive, en très bonne position, frais comme un gardon (n’essayez pas de le manger, à mon avis bien que jeune, la viande est dure !).
On bavarde une minute et il repart. Il est 14h40 et il a déjà fait plus de 40kms et 4100m de dénivelé en à peine neuf heures. Même s’il y a quelques nuages et si pour le coin il fait chaud sans plus (j’ai eu bien pire), j’imagine les effets de la température ambiante sur l’organisme.
J’aurai même le temps de faire des photos de Bachimana superior !
Et du refuge, où j'ai mon heure de gloire, car à la vitesse à laquelle j'arrive on me demande si j'ai perdu mon dossard !
Je discute avec un espagnol rencontré la veille à Panticosa et qui espère arriver vers 1h du matin, je ne le verrai plus ensuite j'espère qu'il y est arrivé.
Pour ce qui me concerne il n’y a plus qu’à redescendre à Balnéario
Avec seulement 1200m de dénivelé et les restes de notre sortie de mardi et mercredi je suis déjà fatigué ! Je pense bien à Adrien qui doit à ce moment-là passer vers Respumoso.
Du coup je vais lui faire un petit coucou à Sallent, il est déjà 21h20.
Et à 23h40 on se retrouve pour une super glace artisanale à Panticosa
.
Le « petit » est un peu pâle et flageolant mais il tient debout avec un discours cohérent
!
Je connais les réticences que beaucoup ont ici pour cette façon de faire de la montagne, mais croyez-moi c’est vraiment impressionnant, je dirais même émouvant (deviendrais-je sentimental ?).
Si le premier, un professionnel, a gagné en à peine 14h (plus de 5kms heure de moyenne) Adrien a mis 18h40 soit 4.18 km/h
.
Bravo donc à Marianne, Adrien et Cédric.
Un seul mot : Respect