Mesdames, Messieurs, aujourd'hui, la suite d'un formidable message d'espoir sous forme de reportage pour tous nos anciens : le lien social existe encore !
Hier, nous avions suivi Pierre, qui avait accompagné Denis (le prénom a été changé pour des questions d'anonymat, le ridicule ne causant pas la mort mais pouvant quand même largement la favoriser) en Ariège, et l'avait fait monté tant bien que mal sur le pla de monqui ? sur le pla de moncamp, bien sûr. Souvenez-vous, ils avaient préféré ne pas reprendre le chemin de l'aller pour le retour, afin d'éviter les flaques laissées par Denis.
Aujourd'hui, c'est au tour d'Anthony de prendre le relais. Tout comme Pierre, ce n'est pas un novice, il a déjà accompagné plusieurs fois Denis à la montagne. L'expérience aidant, il sait qu'il ne va pas passer une bonne journée. Il s'arrange donc pour tirer parti du voyage avant que celui-ci ne soit irrémédiablement gâché. Cette première partie est donc un conseil pour les futurs accompagnants de Denis : il est possible de ne pas entièrement perdre une journée, même si l'on n'a pas énormément de temps libre. La solution consiste à se régaler d'un lever de soleil. Comme Denis n'est pas courageux et ne met jamais le nez hors de sa chambre avant 7h44, il ne vous proposera pas de vous rejoindre au moment fatidique où l'astre solaire illuminera les sommets enneigés dans un déluge de couleurs, la montagne sera à vous.
C'est ainsi qu'Anthony est arrivé à 22h30 au col d'azet, a pris son p'tit baluchon, a posé sa tente au premier endroit adéquat sous les étoiles, s'est dit qu'il faisait pas chaud, quand même, et s'est installé pour la nuit. Il a ensuite béni son matelas, son duvet, sa polaire et son bonnet, parce que fichtre, il ne faisait quand même pas chaud. Mais au moins ca annonçait un lendemain matin sans nuages. 6h30, le réveil sonne, le son d'une fermeture éclair, un nez endormi qui passe pour scruter d'un oeil dubitatif l'atmosphère, puis un bruit de...de...de dérapage, voila, trop pressé de partir mais les jambes encore empêtrées : il fait beau !
Je passe l'installation du trépied, l'appareil photo qui annonce "batterie exhaucée" (ou quelque chose dans ce genre) à la deuxième photo, la recherche éperdue de l'autre batterie mise dans le duvet pour la garder au chaud pendant la nuit, le même bruit de dérapage signalant la récupération tant espérée de l'objet, et enfin le festival d'images peut commencer, en plus de la contemplation pure et simple. Et à partir de là , plus un bruit, à part Anthony qui chantonne doucement "que la montagne est belle". Bon, en comblant par des "lalala" pour les passages dont il ne sait plus les paroles. Et il y a beaucoup de passages, dans cette chanson !
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Ces photos ainsi que quelques autres ici :
https://flic.kr/s/aHskV3Cd7xUne fois ce grand moment passé, Anthony se prépare mentalement pour la suite de l'épreuve, qui sera comptée dans une seconde partie...Cette seconde partie sera consacrée à la tolérance....Car Anthony va quand même affronter le touriste parisien à bob qui montre tous les pics en demandant "c'est cui-là le mont paumé ?" :
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