Hello jeunes et moins jeunes;
Il y a 2 ans 1/2, c'était déjà un peu exploratoire pour la visite en solo de "mon" cher Ukerdi:
viewtopic.php?show=topic&t=13886Mais alors, pour aller voir son presque cousin, quelle aventure ce dimanche leszamis!!
La sauvagerie du Roncal, surtout celle couvrant les immenses "arres" (Larra en Basque) n'est certes plus à prouver..
Mais c'est mieux d'aller se rendre compte par soi-même...
surtout lorsqu'on a envie d'aller fureter vers le plus sauvage, le plus reculé et donc le plus inconnu des tous les sommets de la zone: la Puntal Arriba de Ukerdi
Cherchez pas sur le net, seul Mendikat en parle, et encore je me demande si ce n'est pas lui (l'auteur du site) qui a construit le cairn sommital.
Avec Eric, les GPS avaient commencé à chauffer dès l'an dernier, en allant explorer la zone, dans tous ses plis et replis... sans toucher le sommet, trop loin, trop paumé:
Ce dimanche, aidés du rouquin flamboyant et de la délicate Sylvie (qui équilibrait ainsi l'équipage à quatre...
), nous nous sommes envoyés une bambée digne des plus célèbres Old Team Company Adventures
.
Je pense que les quelques images donneront une idée de ce No man's land si attachant et incomparable. Fragile aussi, et Réserve intégrale depuis 1987.
En route pour quelques clichés hors du temps:
Départ de Belagua;
entre Anie-Anialarra, Ansabère, etc...se niche quelque part la Punta convoitée (mais où donc
),
Elle est pas mignonne, la salamandre escaladeuse du-fond-du-sentier de Zemeto?
Après la looongue forêt profonde d'El Comin /Zemeto où on entend le coucou-coucou-hibou etc..., ça s'ouvre un peu vers le col de Larreria, sur Lapakiza Linzola:
Le très sauvage (et oui, y'en a encore..) Puntal Abajo de Ulerdi, pays des coqs de bruyère:
Puis Ukerdi (pas celui du jour, le grand frère) et Budogia apparaissent au loin:
Les choses vraiment sérieuses vont commencer: du hors sentier, des barres, des goufres, toute la beauté du lapiaz le plus étendu d'Europe, à nos pieds, comme ça, juste pour le plaisir.
On va souffler un peu près de la Cueva de Budogia et de ses Saxifrages multiples
:
Avant de "longer"...enfin pas tout de suite, l'immense muraille du sommet convoité. Seulement, la base, plus du tout fréquentée, est garnie d'arbustes, dolines, un régal
On va finir par trouver la seule faille dans la paroi, un couloir mi-herbeux mi-rocheux finalement assez sympa:
Plus haut, un couloir plus raide nous attend:
...mais juste avant on contemple un paysage unique de lapiaz immenses et pétrifiés:
Des pins noirs (protégés) poussant n'importe où:
La dernière partie, bien que plus dégagée est éprouvante et interminable. Nous marchons...que dis-je nous évoluons, depuis des heures, sans prendre beaucoup de dénivelé dans ces paysages parfois inextricables.
Au bout de plusieurs crêtes où il faut encore rester vigilant, on atteint enfin le sommet formé de 2 pics presque jumeaux, reliés par une arête facile:
Au sommet, repos mérité, légères agapes
et nouvelle contemplation:
ici Trois Rois / Hiru Erregeen Mahaia, Ukerdi, Budogia:
Là , le Big Anialarra, qui, avec sa masse, cache hélas l'Anie:
Billare, Mouscaté, Peneblanque, Trois Rois... le Béarn lescunois n'est pas loin
Alanos au loin:
Et Gamueta depuis le début de la descente:
A propos de descente, le Rouquin nous convainc d'abandonner nos GPS et d'éviter le même trajet au retour (tu m'étonnes on serait rentré à la nuit !!)
Et grâce à son flair naturel d'indien des Montagnes,
on trouve une voie cairnée, un peu détournée mais très esthétique, qui beaucoup plus bas rejoint le GR11 d'Aniabarkandia (voie Lescun/Belagoa).
Au départ, ce "canal" cairné donne à peu près ça:
Un peu plus bas, soulagement devant le sommet du jour que nous saluons une dernière fois avec respect, tant il est défendu par le versant opposé:
La suite est une loooongue descente du GR11....
Nous étions jeunes et larges d'épaules
Bandits joyeux, insolents et drôles....
On the road again, again
On the road again, again
Comme le veut la tradition en Roncal, on termine la sortie à l'heure des tapas à la Venta Juan Pito
, toujours aussi typique et accueillante
Voili voilou, une aventure unique où on peut méditer sans voir âme qui vive... et s'abandonner des heures avec délectation...
Merci aux potes avec qui j'ai encore passé une journée inoubliable