Cedric09 a écrit:
Il y a de plus en plus de monde là haut et petit à petit on reproduit ce que l'on a fait avec les plages et la mer
Le problème, c'est que les néo-montagnards n'aiment pas la montagne, ils la consomment comme ils consomment tout et n'importe quoi en ville.
Je suis de cet avis, mais quand je dis que la montagne doit être très difficilement accessible (aucune voiture déjà ) pour que cela reste un sanctuaire naturel, on me reproche d’être égoïste et de ne penser qu’à ma pratique de la montagne. Le paradoxe, c’est que je subi(rai)s moi aussi ces restrictions, je n’en serai aucunement vainqueur, seule la nature le serait …
Ce que dis elkami est très intéressant. Et puisqu’il y aura toujours plus de consommateurs, autant qu’ils aillent tous « salir » au même endroit, en les orientant aux refuges-hôtels high-tech (avec normes sanitaires) et sur les chemins ultra-balisés et sans danger. On centraliserait la pollution.
Mais on peut aussi décourager les nouveaux consommateurs…
Pas d’accès facile + pas de refuge gardé = galère pour eux, donc « allons voir ailleurs ».
L’été dernier, quand je suis arrivé au cirque de Cagateille en été, ça m’a frappé. Peu de trace humaine au dernier parking (1000 m), quelques petits poteaux teintés de jaunes dans le cirque et difficile montée dans les bois jusqu’à la Hillette. Quel « consommateur » cela attire-t-il ?
Et pourtant cette montée (et la suite jusqu’à Couillac), c’est fabuleux.
Aux Bouillouses, on voit de suite un hôtel gigantesque… et la foule. Du coup, on se dit : c’est pas dangereux, et on peut manger à la terrasse comme à Canet-plage , avec malheureusement les incivilités qui vont avec…
Pour que mes mômes ne soient pas trop hors-société, je leur ai fait découvrir le parc d’attractions Port Aventura en Espagne le mois dernier. Quand on faisait la queue, beaucoup de gens nous passaient devant sans vergogne.
« Papa, pourquoi ils ne font pas la queue ? »
« Bah, ils ont acheté un pass bidule pour passer devant tout le monde »
« Mais papa, le savoir vivre, ça ne s’achète pas… »
Le souci, c’est que si on peut « acheter » les activités montagnardes, sous prétexte qu’ils ont payé, les consommateurs pensent qu’ils ont tous les droits…