Bonsoir à tous,
Petit retour sur un WE passé sur le glacier d'Ossoue...
Nous partîmes donc samedi matin, bien décidés à venger le mardi d'avant qui avait vu le brouillard mettre Pierre et sa comparse (que nous prénommerons Rosy) en échec dans l'ascension de la bien nommée Pique Longue. Car oui elle est vraiment longue la traversée du glacier (je me le redis à chaque fois que j'y suis).
Après quelques câlins aux marmottes d'Ossoue, une brève montée sur le GR, nous voilà aux abords du glacier où une foule bigarrée et bruyante faisait des selfies avec une marmotte très entreprenante.
La corde déployée (nous étions les seuls avec ce curieux équipement), les casques sur la tête (il faisait trop chaud pour que la plupart des gens ne le supporte), les crampons aux pieds et le piolet à la main nous commençâmes à fouler la neige ramollie du glacier après que 2 trailers soient passés en baskets (dépourvus de mini-crampons) vers la voie normale, devant le regard ébahi de bon nombre d'entre nous.
Et là le grand cirque : concours de luge pour certains, glissades en tout genre pas forcément contrôlées pour les autres, alors que nous avancions encordés en aval. Là , un type qui fait des acrobaties en mode baskets sur le glacier nous voit arriver à 3 me dit : "je vais peut attendre sinon je vais vous emporter??"
J'ai été assez surpris de l'ambiance dans la voie normale du Vignemale. Pas le souvenir de toute cette foire.
(J'avais une question à ce sujet (vaste débat aussi récurrent qu'inutile je présume...?). J'ai vu plus de gens en mode rando sur le glacier que des gens normalement équipés (piolet, crampons et corde). Les normes ont évolué? Peut être me donnerez vous vos avis?)
La suite de l'ascension est assez monotone et se fait dans un vrai four.
Arrivés au col de Cerbillona nous constatâtes qu'il ne pourrait accueillir notre tente vu son enneigement. Ayant repéré lors de la montée que le sommet éponyme était sec nous choisîmes donc de pousser jusqu'à celui-ci pour évaluer la possibilité d'un bivouac avec tente. Après quelques menus travaux de terrassement nous pûmes planter la tente, face à tous les sommets!
Puis nous partîmes d'un pas léger car le corps délesté de nos fardeaux vers le Pic Central, qui sera rejoint en quelques minutes. Petit coup d'oeil au col de Lady Sister à la voie historique de la Pique Longue, qui emprunte le tourmenté couloir de la Moscowa... Dire que je me suis intéressé à cette voie un jour... Pas sûr que je sois mûr pour ça...
La suite sera plus impressionnante encore en fait (en tous cas pour moi!). Nous laissons Rosy au Pic Central pour nous projeter vers le Montferrat.
L'arête est esthétique, simple (très peu de réelle escalade) mais très aérienne surtout côté Labassa.
Nous foulerons la cime du Montferrat à 19h20... Seuls au monde avec la lumière du soir.
Retour express (1h à l'aller, 30 minutes au retour!), on récupère Rosy et la bière est la bienvenue après cette grosse première journée.
La soirée sera plus qu'appréciable. Pas de vent, le soleil généreux et coucher sur le Balaïtous. Lune qui sera pleine et qui se lève sur le Mont Perdu... Magique.
Le lendemain sera plus reposant : après contemplation du lever de soleil...
... aller-retour au Clot de la Hount depuis le col de Cerbillona.
Puis ascension de la Pique Longue avec la foule des montagnards partis le matin.
Rosy heureuse!
Baysselance
Rosy aura parfaitement suivi et réalisé son objectif : le Grand Vignemale. Avec en bonus 3 copains de la couronne. La pointe de Chausenque sera (encore une fois) ignorée mais on s'est promis avec Pierre de revenir rien que pour elle...
Retour express au barrage après une belle pause déjeuner sous le glacier non sans avoir constaté l'incroyable exigence du couloir de Gaube...
A bientôt
Juju