medinenko a écrit:
Jean-Robert a écrit:
Chacun se retrouvera dans l'approche de Ribas ou celle de Véron
Le comte Henry Russell avait, il me semble, l'approche de Ribas et la capacité physique de Véron.
Il n'a jamais parlé de "performances" dans ses écrits, mais si ma mémoire ne me joue pas trop de tours, il disait parfois qu'il parcourait d'immenses distances dans la journée (et le nuit) par manque de provisions ou de matériel.
Et quand on lit ses pérégrinations autour du monde (désert de Mongolie, Nouvelle-Zélande), nul doute de Sir Russell était un sportif accompli, bien qu'il se définissait comme un pur contemplatif.
Bonjour medinenko et jean-Robert
La contemplation n'est pas toujours associée à la durée d'immersion, à la lenteur, à l'immobilité. On peut être sportif et même compétiteur comme l'était Georges Véron et accéder, en même temps, à un état contemplatif, en mode flash.
Personnellement, j'ai découvert que lorsque la montagne m'avait vidé, lessivé, je devenais profondément réceptif à la beauté du monde. La fatigue peut agir comme une drogue en refoulant l'égo, permettant une fantastique perméabilité à l'environnement.
Selon son tempérament, on recherchera cette illumination intérieure à l'arrêt ou en mouvement.
Illumination ? Non, ce n'est pas une exagération littéraire, seulement l'expérience inattendue et inoubliable de moments parfaits.