dinosaure a écrit:
quitte à parler HRP et d'erreurs ponctuelles dessus....
en remontant d'un cran...on pourrait parler de la méthode et des éventuelles "erreurs" qu'elle induit...
je m'explique...Sébastien et Fred...ils ont pratiqué sur une HRP intégrale en autonomie...
donc possibilité de s'arrêter quand ils le veulent..
nous c'était sur des semaines éparses...et à la mode "vieux"
on programme avec des réservations en refuge...
ça donne souvent qu'on se retrouve "prisonnier" du programme...
et que du coup on "force" des étapes quitte à les faire par mauvais temps...
et bien entendu
on s'est retrouvé sur toutes les étapes "dures" par mauvais temps...
vous avez déjà eu le retour quelques messages au dessus de celle qui mène au refuge fourcat...
où l'on avait réservé..(avec modif d'itinéraire)
de celle du passage du coret de molieres....où on avait réservé à l'hospice de viella à la sortie du tunnel...
et bien on a du remonter la VN de la Munia en passant le mur passet alors qu'une averse venait juste de se terminer pour basculer ensuite par le col de la munia en versant espagnol...
pas très top quand même...là on avait pas de souci de réservation (on comptait dormir à la cabane de trigonerio et on a fini à Parzan...)
On retrouve cette problématique du "forçage" sur des retours par mauvais temps pour revenir sans inquiéter les proches...
"… c’est une carte bien lourde à porter, ce besoin de rassurer la famille et les amis, de leur donner des nouvelles, des images de la vie, de leur transmettre ce quelque chose d’infiniment précieux, cette petite plante invisible qui s’appelle l’espoir.
...Tu es seul, pourtant tu n’es pas seul, les autres ont besoin de toi et tu as besoin d’eux. Sans eux, tu n’arriverais nulle part et rien ne serait vrai." - Bernard Moitessier - La Longue Route -
En montagne, je ne me suis fait piéger que trois fois au point de ne pas être au rendez-vous avec mes proches, et c’est du stress très difficile à gérer pour soi et atroce pour les autres, qui gambergent. La consigne donnée étant de ne déclencher les secours qu’après 24 heures de retard, chacun de son côté croulait sous les soucis. Dans ces circonstances, ceux qui attendent doivent résister à la crainte du pire et celui qui est attendu doit s’empêcher de prendre des risques insensés pour arriver coûte que coûte.
Pour la traversée solitaire des Pyrénées, j’avais obtenu, à titre exceptionnel, un médicament bloquant totalement la douleur afin de pouvoir sauver ma peau le cas échéant, en cas d’accident au mauvais endroit, ce qui m’aurait permis de marcher, par exemple, avec une fracture de cheville, bien informé que ce serait alors au prix de dégâts pouvant être irréversibles. Peu rassurant pour l’entourage !
A l’ère du smartphone, il peut paraître incompréhensible de ne pas déclencher les secours plus tôt, mais connaissant les moyens limités du Secours en Montagne, nous étions déterminé à ne l’utiliser qu’en dernier recours. J’ai eu la chance de n’en avoir jamais bénéficié !