Aujourd'hui avec Nico, direction le Nègre d'Envalira, mais pas par la voie classique; par le couloir Via Terrassa, côté AD- ( ce jour là, la cotation était à la hausse ; une sacrée hausse même )
Grand beau, peu de monde sur la station du Pas de la Case; une chance, on évitera ainsi les hurlements des haut-parleurs.

la goulotte est à gauche du col :


On remonte donc les pistes jusqu'au pied du Nègre, pour ensuite avaler le cône et se retrouver au pied de la goulotte;
ce même couloir nous avait tenu en échec cet hiver, à cause du manque de neige; et bien sûr, on s'était bien juré d'y revenir
On cramponne en bas du cône, et en relevant la tête on s'aperçoit avec surprise qu'une coulée vient juste de se produire à une cinquantaine de mètres de nous
Puis tandis que l'on remonte le cône, une deuxième descend du petit col situé directement près du couloir
Ah, bigre, pas top ça!!!
Mais en y regardant de plus près ces coulées se sont produites en plein soleil; et à 10H, ça cogne déjà fort; on décide de poursuivre : le couloir est à l'ombre; on reste prudemment sur la gauche et on arrive à la goulotte;les difficultés commencent; il y a plus de neige que la 1° fois, donc, on s'engage là où l'on avait dû renoncer la 1° fois;la pente est raide; je passe le 1° ressaut; pose de coinceurs et sangles, pas toujours évidente.




Passage d'un 2° ressaut plus difficile : beaucoup de mixte mais pas grand chose pour les pieds et les mains; la couche de glace est très fine et la neige trop légère; ça devient chaud, mais on s'en sort.le 3° ressaut arrive : encore plus cornélien
je tente un passage : échec, la neige, là encore n'est pas assez conséquente et repose parfois sur des dalles où rien ne mord; je passe le relais à Nico; il galère pas mal; on commence à se refroidir sérieux; puis finalement sort la difficulté : bravo à lui, car c'était loin d'être facile; il vous en dira plus; ça vaut le détour
On est plus que contents d'avoir passé la goulotte On n'y a trouvé toutes les conditions ( neige dure, semoule, mixte, rocher foireux etc ...) qui finalement font le charme de ces couloirs, jamais pareils, mais tellement envoûtants
C'est notre premier "gros morceau" depuis le RB.
Pour ma part, le pas scabreux dans le Bougnagas avec Aude, m'a grandement aidé à surpasser les difficultés; comme dit le proverbe " c'est en forgeant qu'on devient forgeron".
Et Nico, m'avouera aussi que la Bréche Durier lui a redonné du poil de la bête.
Ensuite, c'est pas fini, il reste encore qq longueurs en mixte puis en rocher pour rejoindre l'antécime; qq mètres avant la sortie Nico remarque 2 pitons il doit y avoir une voie d'escalade dans le coin.
Les pentes max de la via terrassa sont données en 55° max:!: et ben, dans un autre monde peut-être, parce que au vue de l'enneigement actuel ( pourtant plus important que lors de la 1° tentative), il faut bien rajouter 15°
Et ça, ça vous pimente une sortie je vous dis pas !!
Heureux de retrouver le soleil, on se désencorde et on file sur le " vrai" sommet : le Négre d'Envalira, très reconnaissable à sa pente inclinée.

le sommet :


Il fait chaud , pas de vent, on mange au sommet et ensuite on redescend les pentes raides qui nous ramènent au col des isards.
Et ensuite, au lieu de mettre 45 minutes pour revenir à Saillagouse, on mettra 2 heures merci la douane...

la suite des photos ( la qualité n'est pas top, je n'avais pas mon APN habituel ):

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superfrog

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la suite ici ( j'ai cliqué trop vite ):
http://picasaweb.google.com/cambredase6 ... directlink

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c'est sympa comme sortie...ça brasse un peu ,non ?...

Bonsoir à vous

Je suis en train de me demander si vous avez jamais fait un couloir avec des conditions normales
Un truc où il y a de la neige où il devrait.... par exemple et pas du rocher vaguement enneigé....
Bravo quand même Mais vous avez l'art de vous compliquer la vie
évidemment le mérite est plus grand

Pendant ce temps là Nico j'admirais TON CANIGOU d'en bas....là où il n'y plus de neige
A+

Et à la fin, le roi Nico, le dur en dalles, plante son piolet dans le rocher. Tu as le sens de l'épopée, Laurence, en plus du reste

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Aller me suffit.

Ah, ah, c'est pas faux, Dino Faut dire que, entre ce qui est décrit dans les bouquins et la réalité, il y a souvent une grande différence
Les conditions d'enneigement peuvent tout changer : un bloc coincé qui en temps normal sera sous la neige et se passera sans difficulté, prendra une autre dimension s'il est à nu.
Idem pour les sorties des couloirs : ça peut-être de la pente douce ou carrément un mur
Et ça tu t'en aperçois quand tu arrives à la sortie , ou si d'autres y sont passés avant toi.
Ce qui est bien au Cambre, c'est que si tu commences par le Vermi, lorsque tu reviens par la Grande Cheminée, tu passes devant la plupart des couloirs,donc tu as un visu en direct sur les sorties; et ça c'est très précieux comme renseignements

Pour Nicolas : on n'a pas brassé tant que ça : dans le cône, la neige portait tant bien tantôt on s'enfonçait jusqu'au genoux.
Mais rien d'aberrant, ça restait correct, y compris dans les descentes : on n'a pas mis les raquettes, on est resté en crampons; certes ça bottait un peu, mais sans plus.

Pour Myoppy : en fait il s'agit de mon piolet sur le cairn! je voulais y mettre le 2°,mais ça aurait démoli la construction que Nico et Mitomat avaient remontée lors de leur passage il y a qq mois.

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superfrog

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Du fil à retordre dans la Durier.....bah...bah...bah...il exagère toujours ce Nico!!! ça passe en courant! Beau couloir en tout cas

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Non, Soulcem n'est pas la 8ème merveille du monde et encore moins le plus bel endroit des Pyrénées!!!! :-p

Bonsoir à tous,
A mon tour pour ce récit.
Déjà, sublime journée, temps magnifique avec un ciel très bleu. La neige fraiche nous à vraiment compliquée la vie dans le couloir. Souvent il fallait faire le ménage pour trouver la couche dure.
Effectivement, cette voie est donnée en AD- pour 55° max... Sauf pour hier ou elle donnée dans le D-/D...
Le premier gros couloir, en grosse poudre, se passe facilement, si on fait abstraction des deux avalanches à moins de cinquante mètres de nous qui nous ont surprises.
La goulotte se composée de trois gros ressauts en mixte neige dure, semoule, rocher très instables et glace rare.
Le plus gros des ressauts, se sortait en un bon 80° en V sur 5-6m. J'en ais encore les jambes qui tremble. Un peu de dry-touling sur du gratons qui inspire vraiment peu de confiance, on s'accroche où on peu, et puis on ce retrouve en haut... bon dans des pentes encore à 70°, mais en neige.
Les pentes sommitales ont étaient vite avaler. Mais nous aurons mis quand même 4h pour faire l'intégralité de la voie.
Il fallait bien sa pour ce remettre du Roc Blanc, mais franchement, on ne s'attendait pas un de telles difficultés.
La voie était tellement dure, que nous n'avions que le choix de continuer l’ascension. Pas possible de faire des rappels, et de toute façon, nous n'avions pas l'intention de renoncé.
Mais honnêtement, si j'avais su, je n'y serais pas aller, et je ne ferrais pas de tel couloir tous les week!
Pour la douane du Pas de la Case, il vaut mieux restait très zen
Je n'ais malheureusement pas le temps de mettre des photos en ligne, alors voici le lien vers mon album picasa:
http://picasaweb.google.com/NicoAlpi/Pi ... rassa0410#
A tout
Nicolas

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Oublier le monde du dessous...