Combien de fois entend-on cela?
Ca peut être drôlement vrai.

J'ai essayé sans aucun succès de joindre une image qui vaudrait mille mots, chou blanc. A défaut j'ai essayé de vous le montrer, le port d'Urets en Salomon-des-Nuages, en photo d'avatar, mais j'ai fait Bouillon blanc.
Si je ne parviens pas à coller une gentiane printanière ce soir sous mon pseudo, promis déclare forfait jusqu'à ce que l'on m'explique.
Avant, j'explique l'intention de l'image en un peu moins de mille mots :

Mardi 19 juillet
La gardienne du refuge de l'étang d'Araing craignait la neige ; 100m au dessus, nous attendons sagement la fin de la pluie froide avant de plier doucement, gla, pour gagner dans le nuage le port de la Hourquette et... l'Espagne.
Le col passé, le grésil disparaît comme par enchantement et l'on aperçoit même l'étang de Liat en contrebas. Enchantement bref, merci Saint-Médard.
L'embrouille à cet endroit, c'est le double (triple?) balisage blanc-et-rouge (au moins GRTransfrontalier+sentier Maubermé, hypothèse variante HRP ou variante GR211 en sus). Comme on n'est pas tout à fait des bleues face au blanc-rouge, dans le nuage on en suit un à défaut d'un autre en sachant bien qu'il finira par redescendre ; comprenant rapidement qu'on file droit vers le port d'Urets, on grommelle (même dans le dos le grésil il y a plus marrant) puisque pour espérer planter la tente il nous faudra descendre 1h ou 2 pour trouver du plat, gnagna.
Nous oubliions qu'au port d'Urets est une cabane.
Un igloo, une isba, un abri de caillasse lauze jute et mousse expansée,
un refuge en somme.
Nous y chauffons un thé et attendons une heure que quelqu'un vienne prétendre à l'un des deux couchages (on a la tente, on peut encore descendre).
Personne d'autre n'est entré.
Le lendemain nous sommes allées chercher de l'eau à la source à 5 min en direction de Montgarri ; dans les tunnels de l'ancienne mine, l'eau nous narguait en stalactites. Sommes remontées avec de l'eau ferrugineuse à souhait et fraîche à brûler sous les gants.
Nous sommes repassées le surlendemain, après un épisode estival autour de l'étang de Liat, fleurettes innombrables mais ne disgressons pas, et avoir bivouaqué au Pla de Torn.
Nous portions symboliquement, reconnaissantes, quelques racines de rhodo et des pommes de pin (pour les souris : randonneur, gaffe) pour le poêle salvateur du mini-refuge d'Urets.
Nous avons pris de l'eau en contrebas aux mines.

Mais (nom d'un pin à crochets) s'il n'y avait pas eu le train, jamais nous ne serions redescendues. Tous et chacun des nuages qui nous suivaient dans la montée est passé en France. Nous attendions encore et la ligne restait nette : versant nord, les nuages, entassés. S'entassant sans relâche. Versant sud : bâché haut, mais depuis 2500m on voit en bas.

Si une âme charitable ou curieuse m'explique comment marsupilamer une photo qui vaudrait tous ces mots...

Bel exercice de style!
Ca vaut toutes les belles photos que tu n'as pas pu prendre!
Et ravi de savoir la cabane du Port d'Urets accessible. Bel endroit. Beau volume!

Michel sébastien, auteur parfois "très lyrique", traduit un dicton ariégeois en "les pyrénées sont en Espagne".
Le soleil aussi...

Ben

L'image?

http://www.flickr.com/photos/kubelluin/ ... hotostream