Un peu d'histoire
L'invention des crampons est attribuée
aux légionnaires romains, qui les utilisaient pour explorer
des lieux d'accès pénible. Au XVIe siècle apparaît
le bâton d'alpinisme, qui, muni d'une pointe de fer, permet
de prendre un appui sûr lorsqu'on monte ou qu'on descend des
pentes raides. C'est avec ce simple matériel que fut conquis
le Mont Blanc.
En 1932, Laurent Grivel a l'idée de rajouter 2 pointes à
l'avant des crampons. Bien que d'une efficacité moyenne,
ces crampons permettront l'escalade de pentes, où la technique
10 pointes trouvait ses limites.
Il faut attendre les années 1960 pour qu'un jeune Californien,
Yvon Chouinard, imagine des engins permettant de confier tout le
poids de son corps à l'emprise dans la glace.
Grâce aux fabricants de matériel de haute montagne,
une nouvelle génération de marteaux-piolets et de
crampons voit le jour, qui permettent aux glaciéristes de
franchir des surplombs de glace en toute sérénité.
Le glaciériste peut désormais "se tracter"sur
un piolet, et faire entièrement confiance aux pointes avant
des crampons.
Le crampon se choisit en fonction de la chaussure
Pour bien cramponner il faut disposer au minimum d'une chaussure
de montagne. Il est évident qu'elles ne présentent
pas toutes les mêmes caractéristiques, entre autres
sur le plan de la rigidité et de la structure (ont-elles
ou non des débords à l'avant et à l'arrière?).
C'est très important car cela conditionne le type d'attache
des crampons.
- S'il n'y a pas de débords : il faudra impérativement
prendre des attaches de types "lanières"
(polyamide ou mieux néoprène).
- S'il y a des débords usés : préférez
des attaches mixtes avec talonnières et lanières.
- Si vous disposez de débords conséquents (ce qui
est le cas sur la plupart des bonnes chaussures d'alpinisme) : vous
pourrez utiliser des attaches de type ''rapid ou speed"
qui possèdent un système d'étrier, un peu comme
les anciennes fixations de ski. La rigidité de la semelle
invite aussi à choisir les attaches différemment :
trop souple. on prendra des lanières, semi-rigide, des attaches
mixtes et rigides, des ''rapid ou speed''. II reste que quelques
alpinistes ont des habitudes. Chacun fait son choix, même
si les systèmes de type ''rapid'' qui possèdent
une lanière sur la fixation arrière, laquelle lanière
se glisse sur l'étrier à l'avant des crampons semble
peut-être les plus attirants. Plusieurs fabricants proposent
des modèles dont on peut choisir le type d'attache.
Quelques conseils
- Un crampon se règle avant de partir, chez soi en préparant
son sac, même s'il possède un système de réglage
ultrarapide. Il se règle également à la frontale
le matin avant le départ de la course par exemple. Cela évite
quelques désagréments comme se retrouver avec une
paire inutilisable si vous avez oublié votre tournevis (Charlet
par exemple) ou moins grave de passer du temps à les préparer
dans le milieu (parfois hostile) de la haute montagne... D'autant
plus si le système de réglage pour la pointure nécessite
des outils.
- Un crampon ne doit pas flotter sur la chaussure : on ne doit pas
hésiter à le régler "ajusté".
Dans le cas contraire vous risquez d'aller le ramasser plus bas.
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