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Les effets
du froid |
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Dossier |
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Un nuage qui passe, l'ombre portée
d'un sommet, un courant d'air au franchissement du col...
Il suffit d'un rien pour frissonner alors que l'instant précédent,
on transpirait au soleil !
Quelle que soit la saison, l'altitude accentue localement les contrastes
thermiques. Sur les hauteurs, neige, glace ou vent concourent à
refroidir en permanence l'atmosphère et l'ardeur du randonneur
ou de l'alpiniste.
Mais supporter le froid du Grand Nord s'apprend, dans une certaine
mesure.
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L'être
humain est un mammifère à sang chaud. Son corps se maintient
à une température interne constante aux alentours de
37 °C. L'organisme fonctionne comme un thermostat : il doit à
la fois éliminer le surplus de chaleur produite en interne
par l'exercice physique par exemple, et se protéger contre
l'agression du froid. En cas de besoin, la déperdition de chaleur
est assurée par la sudation.
Notre corps évacue notamment le "trop-plein"
calorifique par évaporation sur tout l'épiderme et surtout
la tête, d'où l'intérêt de bien se couvrir
d'un bonnet ou d'une capuche par grand froid.
Dans la situation inverse, lorsqu'il subit l'agression du froid, notre
corps cherche à "s'économiser"et à
garder au maximum sa chaleur interne privilégiant les organes
vitaux aux dépens des zones périphériques. Ce
qui signifie que le sang circule moins bien aux extrémités
: mains, pieds, oreilles. Perdant une partie de leur protection, les
doigts et orteils connaissent donc les affections courantes : engelure
et petite gelure. Au pire, le corps ne peut plus se protéger
contre un froid trop intense et prolongé : c'est l'hypothermie,
la conséquence la plus grave mais aussi la plus rare.
Les gelures
De l'onglée bénigne à la gelure douloureuse,
il vaut mieux les éviter ou en prévenir les conséquences.
L'onglée
Qui n'a pas ressenti un jour l'engourdissement puis des picotements
au bout des doigts ou des orteils? Ceux-ci sont d'abord momentanément
insensibles et pâles puis finissent par se réchauffer
et rougir parce que l'activation sanguine reprend tout de même
après un moment : on ressent alors des "fourmillements"
parfois assez vifs et irritants. Accompagnée d'une légère
enflure ou de gerçures, l'onglée reste bénigne
pour la plupart des randonneurs ou des skieurs.
Et tout redevient normal dans les minutes ou les heures qui suivent.
L'onglée (on dit aussi l'engelure) représente le premier
degré de la gelure. Certains individus y sont plus particulièrement
sensibles parce qu'ils sont atteints d'un "acrosyndrom",
c'est-à-dire d'une fragilité accrue de la microcirculation
sanguine dès la première sensation de froid. Il s'agit
dans ce cas précis d'une maladie chronique, sans gravité
et méconnue mais dont la rémission définitive
peut être spontanée.
Les lésions plus graves
Au second degré de la gelure, des phlyctènes (des ampoules)
claires ou sanguines peuvent apparaître. Puis les tissus profonds
peuvent se nécroser, noircir et tomber. Le froid agit en quelque
sorte comme une brûlure et il peut provoquer des dégâts
irréversibles sur les tissus musculaires. Un doigt, un orteil
ou un bout d'oreille profondément gelé peut mourir et
devoir être amputé! Ce risque ultime concerne surtout
les alpinistes de l'extrême mais aussi les randonneurs confrontés
accidentellement à une situation difficile, perdus dans la
tempête par exemple.
La prévention
Si une simple randonnée atteint les hauteurs enneigées,
il n'est jamais superflu de choisir une bonne paire de chaussettes
et d'avoir une paire de gants techniques au fond du sac à dos
(attention à ne pas les perdre systématiquement en vidant
et replaçant distraitement son contenu à chaque étape!).
Le traitement d'urgence
En cas de lésion assez marquée, on cherche à
réchauffer progressivement la partie atteinte en la frictionnant.
Il ne faut surtout pas la frapper trop vivement ou l'exposer à
une source de chaleur trop vive! Si les conditions le permettent,
le bain d'eau tiède (à 37 °C environ) reste la meilleure
solution. Comme une lésion favorise le risque d'infection,
il faut ensuite appliquer un antiseptique doux (non alcoolisé)
et renouveler éventuellement toute l'opération plusieurs
fois par jour. Entretemps, on protège la zone gelée
avec un pansement stérile, sans trop serrer.
L'hypothermie
Cas extrême, l'hypothermie correspond à un état
de faiblesse grave et consécutif à une sorte de dérèglement
de la fonction "thermostat" de l'organisme.
Les cas d'hypothermie hospitalisés représenteraient
moins de 10% des accidents en montagne. En fait, l'hypothermie est
souvent la complication d'un accident, parfois banal à l'origine
ou plus grave : avalanche, chute dans une crevasse, égarement
dans la tempête. On distingue trois stades pathologiques :
- L'hypothermie légère (la température du corps
est tombée à 35 ou 34 °C).
- L'hypothermie modérée (la température du corps
est entre 34 et 32 °C).
- L'hypothermie grave (la température est descendue à
32 °C, voire 28 °C). |
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