Morsures
et randonnée |
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Dossier |
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le randonneur se trouve démuni lorsqu'il
rencontre un animal sauvage ou, domestique, au comportement agressif.
Il lui faut surmonter sa peur, s'arrêter, observer l'animal,
et ne pas hésiter à rebrousser chemin ou à
modifier l'itinéraire.
L'animal qui est surpris par l'arrivée d'un randonneur ou
qui est dressé à défendre un territoire peut
attaquer l'homme et le mordre sérieusement.
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Les chiens
S'il est très rare de rencontrer des chiens en haute montagne,
cela est plus fréquent en moyenne et surtout dans la basse
montagne autour des fermes par exemple.
Toutes sortes de chiens peuvent être rencontrées. Certains
sont reconnus dangereux, comme les pitbulls, et une loi de 1999 oblige
leurs propriétaires à les déclarer, à
les stériliser, à les museler. Cependant, les infractions
sont nombreuses, et pas une semaine ne se passe en France sans qu'une
personne ne soit mordue sérieusement, et parfois mortellement.
D'autres chiens moins dangereux peuvent agresser les randonneurs et
leur laisser de douloureux souvenirs.
Dans tous les cas, une morsure de chien ne doit pas être banalisée.
La profondeur des plaies n'est pas facile à apprécier,
et la salive du chien est assez septique provoquant facilement des
surinfections. C'est pourquoi devant toute morsure de chien, il est
recommandé aux randonneurs de s'adresser à un médecin
dans les plus brefs délais pour qu'il puisse nettoyer les plaies,
les parer et les protéger, et prescrire au moins un antibiotique.
Si le propriétaire du chien a été identifié,
il est parfois possible d'obtenir le carnet de vaccinations, notamment
contre la rage. Cette information est utile au médecin pour
prescrire une vaccination spécifique.
Lorsque les blessures sont graves avec des hémorragies abondantes,
des paralysies, des arrachements musculaires, et bien sûr s'il
existe des troubles vitaux, il est recommandé de faire appel
aux secours médicalisés qui viendront vers le blessé
qu'il faut allonger, tête en position basse, et qu'il faut protéger
du soleil, du froid et de toute nouvelle agression. Prévenir
la gendarmerie est utile pour établir une enquête de
responsabilités.
Les vipères
Un autre type de morsures intéresse volontiers le randonneur,
c'est celui des vipères.
Elles mordent le plus souvent les chevilles et le bas des jambes.
Chaque année, on dénombre environ 200 morsures de vipères
en France, dont 3 à 5 sont mortelles. Ces dernières
concernent surtout les très jeunes enfants ou les personnes
vues tardivement par un médecin.
Le venin de vipère contient des toxines et des enzymes qui
détruisent les tissus touchés ou qui provoquent des
lésions à distance sur les muscles et dans le sang.
En cas de morsure par une vipère, il faut rester le plus calme
possible, la succion de la plaie est inefficace, l'entaille au couteau
ou le garrot sont des attitudes dangereuses. Il convient au contraire
de calmer le blessé, de l'allonger sur le dos, tête basse,
de le bander avec une bande crêpée et serrée à
appliquer au niveau de la morsure et jusqu'à la racine du membre,
d'appliquer du froid, de ne pas bouger, et d'attendre sur place l'arrivée
des secours. Ceux-ci conduiront le blessé à l'hôpital
pour y être surveillé car les effets toxiques peuvent
se déclarer avec retard et nécessiter une réanimation.
Pour éviter les morsures de vipères qui n'attaquent
que pour se défendre en cas de surprise ou de menace, il est
recommandé de marcher en faisant du bruit dans les forêts,
d'éviter les pierriers et les rochers chauffés au soleil,
d'être très vigilant pour cueillir des champignons ou
des fruits sylvestres, et de porter des chaussures hautes qui protègent
bien les chevilles. |
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