Les moyens
de transmission
- L'avènement du portable permet dans
de nombreux cas d'alerter directement les équipes de secours.
De leur avis même, il semble que, globalement, ce moyen soit
utilisé par les pratiquants à bon escient et qu'il
représente sans conteste une amélioration sensible
dans la diffusion de l'alerte. La norme européenne prévoit
aujourd'hui le 112 comme numéro principal dans la centralisation
des appels de secours. Mais le 18/17/15 reste au niveau national
toujours d'actualité. Certains départements, à
l'exemple des Hautes-Pyrénées ou des Hautes-Alpes,
proposent des numéros spécifiques au secours en montagne,
vous mettant directement en liaison avec l'organisme de permanence
C.R.S. ou P.G.H.M. Il est toujours utile de se renseigner localement
auprès des services concernés.
Quel que soit l'opérateur, pensez à l'option Europe
qui vous permet en zone frontalière (Espagne-Andorre) d'augmenter
sensiblement la couverture du réseau de transmission.
- La radio (bande des 150 MhZ) permet dans certains massifs où
il existe un réseau d'alerter, utilisable 24h/24, de pallier
la déficience du réseau téléphonique.
Il est souvent utile de se renseigner localement sur Ies possibilités
et les protocoles mis en place. Certains massifs sont étrangement
placés à l'écart de ce type de services, les
Pyrénées en sont un exemple.
- Lorsque la technologie ne peut plus rien pour vous, arrive le
moment (toujours difficile) de désigner ou d'assurer vous-même
la transmission de l'information dans la vallée. Là
encore, pas de recette miracle, utiliser au mieux les ressources
du moment. Dans tous les cas, l'option choisie devra garantir que
la personne arrive à bon port avec comme préoccupation
permanente, de ne pas confondre vitesse et précipitation.
Si la situation vous plaçait dans l'impossibilité
de transmettre physiquement l'alerte, il ne vous resté plus
qu'a utiliser la panoplie des signaux internationaux qui sont les
suivants :
- Un carré de tissu rouge avec en son centre un cercle blanc
étendu sur le sol.
- Une fusée lumineuse rouge.
- Les bras levés en Y.
- Les signaux lumineux (lampe) : 6 intervalles lumineux.
- Les signaux sonores (sifflet) : 6 intervalles sonores.
L'attente des secours auprès
du blessé
Dans une telle situation le temps peut sembler bien long. Tout d'abord,
n'oubliez pas que l'on se refroidit vite en montagne, aussi faites
tout votre possible pour que le blessé se refroidisse le
moins possible. Il est très important de bien isoler le blessé
du sol, du vent ou des intempéries, couvrez-le avec des vêtements
chaud (secs si possible) ou tout autre protection (sacs de couchage,
sursac, couverture de survie...).
C'est aussi le moment privilégié de faire preuve de
psychologie pour rassurer la personne qui va dépenser beaucoup
d'énergie en raison des blessures, du stress, de la douleur.
Essayez de ne pas montrer votre inquiétude, et dédramatisez
la situation dans laquelle vous vous trouvez.
Evitez de faire boire la victime, sauf si les conditions sont telles
que l'arrivée des secours n'interviendra pas avant plusieurs
heures (conditions hivernales, spéléo, canyon...).
L'évacuation du blessé
Si l'état du blessé le demande son évacuation
se fera avec le concours des secouristes professionnels (Gendarmes,
CRS, pompiers...) et bien souvent l'intervention de l'hélicoptère.
Son arrivée reste toujours source d'émotion. Même
si tous les pilotes sont rodés aux interventions les plus
difficiles, vous pouvez souvent leur faciliter la tâche.
Vous avez le choix dans la zone d'évacuation :
- Choisissez un terrain plat sans obstacle. Pensez notamment aux
câbles aériens pouvant rendre l'approche dangereuse.
- Interdisez l'accès aux curieux non concernés par
l'évacuation.
- Ne laissez auprès du blessé que le nombre de personnes
minimal.
- Attachez tout objet susceptible de s'envoler, compris les bonnets
ou casquettes.
- Coucher tous les objets longs, type skis.
- A l'approche de l'appareil, placez-vous devant la victime, debout,
bras en Y, dos au vent Lorsque celui-ci n'est plus qu'à une
trentaine de mètres sans vous déplacer, positionnez-vous
à genoux et ne bougez plus, le pilote fera le reste! A partir
de ce moment tous gestes ou déplacements ne s'effectuent
que sur ordre du sauveteur ou de l'équipage.
Si vous n'avez pas le choix de la zone
d'évacuation, ne vous faites pas de souci, ils ont l'habitude.
Respectez les consignes précitées tenant aux personnes
et matériels se trouvant sur Ies lieux et attendez sans vous
déplacer qu'ils arrivent.
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