plus sûr pour autant si l'avalanche part de
plus haut, prend de la puissance et emporte tout dans son élan.
La prévision
Le Centre d'études de la neige (CEN) de Grenoble est un service
de Météo France entièrement consacré
à la recherche fondamentale et à la prévision.
Il dispose de tout un réseau de surveillance (150 postes
de mesure, des stations d'observation départementales et
un centre d'analyse centralisé). Dans ses laboratoires, les
ingénieurs reconstituent des avalanches en miniature et les
modélisent par informatique. Météo France a
en outre mis en place un système d'information auprès
du grand public, avec des bulletins de prévisions nivologiques
largement diffusés. Chaque message est élaboré
en fonction d'une analyse prévisionnelle baptisée
" échelle européenne des risques d'avalanche
". C'est un outil très précieux pour les
montagnards.
L'échelle des
risques d'avalanche
- Risque 1 (faible)
le manteau neigeux est bien stabilisé dans la plupart des
pentes/déclenchement possible par forte surcharge sur pente
raide.
- Risque 2 (limité)
le manteau neigeux est modérément stabilisé
sur les pentes raides/déclenchement possible par surcharge
sur pente à forte déclivité.
- Risque
3 (marqué)
le manteau neigeux est faiblement stabilisé sur pente raide/déclenchement
possible par faible surcharge et spontanément sur quelques
pentes.
-
Risque 4 (fort)
le manteau neigeux est faiblement stabilisé partout/déclenchement
probable par faible surcharge sur de nombreuses pentes et spontanément.
- Risque 5 (très fort)
instabilité généralisée
du manteau neigeux/déclenchement prévisible et spontané
de nombreuses et grosses avalanches sur toutes les pentes.
Que faire en cas d'avalanche?
Tout alpiniste skieur évoluant en neige " hors piste
" ou en randonnée doit être conscient du risque.
En cas d'accident, une victime ensevelie peut survivre un certain
temps en état d'hypothermie. Et il existe des techniques
de recherche qui permettent de sauver de nombreuses vies si elles
sont bien appliquées. La méthode la plus fiable combine
la mobilisation des services de secours pour sonder l'amas de neige
et l'intervention des chiens d'avalanche. Mais cela suppose que
l'accident survienne près d'une station de ski.
En montagne, l'isolement réduit considérablement
les moyens qu'il est possible de mettre en uvre. Mais une
opération d'urgence est envisageable... à la condition
impérieuse que la victime et les rescapés soient pourvus
d'un petit émetteur-récepteur (qu'on appelle communément
un arva) dont ils sachent se servir.
Les réflexes de survie
Une personne ensevelie risque surtout l'asphyxie ou la noyade. Emportée
dans un tourbillon infernal, elle doit s'efforcer d'abord de protéger
ses voies respiratoires avec les bras tout en " surnageant
" afin de ne pas trop s'enfoncer. Après le
" roulé-boulé ", et toujours conscient,
on ne sait plus si on a la tête en haut ou en bas et on est
complètement coincé sous la pression de la neige:
impossible de se dégager tout seul. Il faut garder son calme
et se creuser une petite cavité pour faire une réserve
d'air. Inutile de crier : le son est couvert par la neige. Il reste
à espérer que des témoins ou des rescapés
puissent intervenir.
La recherche des victimes
Il est établi que les chances
" physiologiques " de survie d'une personne enfouie
se réduisent de 50 pourcent après 30 minutes passées
sous " seulement " un mètre d'épaisseur
de neige. Cela laisse tout de même le temps de la dégager.
Statistiquement, l'arva permet de retrouver à temps la moitié
des victimes. . L'arva (appareil de recherche de victime d'avalanche)
est un petit boîtier électronique sanglé sous
la veste dont on aura vérifié la pile avant la course
en montagne.
Un arva est activé en position " émetteur
" pendant la randonnée. On trouve plusieurs modèles
d'arva (Arva© est aussi un nom de marque mais elle n'est pas
seule sur le marché) et tous les boîtiers de ce type
sont branchés exclusivement sur la fréquence 457 kilohertz
par convention internationale. La technique de recherche suppose
que tous les rescapés savent utiliser l'instrument à
bon escient : il faut prévoir avant de partir en montagne
un cours d'instruction-simulation avec tous les membres du groupe.
Pour résumer très sommairement la méthode,
disons que les témoins essayent d'abord de ne pas perdre
de vue le " sillage " possible de la victime dans
la coulée et de définir alors une zone à prospecter
en priorité.
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