Bien moins impressionnantes que les aiguilles des Encantats en
Espagne ou d'Ansabère dans la vallée d'Aspe, ces parois
nous ont tout de même charmé. Elles ont d'ailleurs
aussi un petit quelque chose des Dolomites en Italie.
Visible depuis la N125 vous pourrez les apercevoir lorsque vous
passerez dans ce secteur même sans effectuer cette rando.
Les massifs du Gar (1756 m) et du Cagire (1912 m) sont contournés
par les grandes routes et sont peu accessibles.
Dans ces montagnes armées de calcaires et de dolomies de
l'ère secondaire, qui élèvent des parois abruptes
le long de la faille nordpyrénéenne, de nombreuses
carrières ont été jadis exploitées pour
leurs marbres réputés (Saint-Béat).
Les rivières, peu nombreuses, s'y encaissent en gorges et
canyons profonds (Job, Ger). En surface des formes de relief karstiques
(dolines, vallées sèches...) communiquent avec d'immenses
et profonds réseaux souterrains parmi les plus longs du monde
(réseau Trombe).
Ce sont de hauts lieux de la spéléologie française.
Mais l'élément essentiel du paysage reste une profonde
forêt de hêtres et sapins, typique des forêts
du versant Nord pyrénéen, très humide car directement
exposé aux masses nuageuses venues du Nord-Ouest. L'enneigement
y est important jusqu'à des altitudes assez faibles (station
de ski du Mourtis à 1450 m).
D'anciennes charbonnières révèlent une exploitation
très ancienne de ces forêts pour alimenter des bas-fourneaux
destinés à traiter le minerai de fer.
Avec une population de cervidés devenue trop dense et qui
menace la régénération de la forêt, écouter
le brame du cerf est chose facile.
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