Introduction :
Très détaché en avant de la chaîne le
pic du Midi de Bigorre permet de contempler un bon dixième
du territoire français!
L'altitude du site permet d'obtenir des images spatiales de qualités,
en particulier de la surface de la Lune.
On peut accéder en téléphérique au Pic
(voir dans la partie actus et dossiers pour les détails),
mais pourquoi se priver d'une rando peu difficile techniquement
et qui dévoilera progressivement les installations présentes
au sommet?
Enfin il est à noter que les pentes du Pic du Midi seront
ouvertes aux snowboarders certaines journées d'hiver.
Histoire :
Ce sont les explorateurs naturalistes de la fin du XVIIIe siècle
qui vont se succéder au sommet pour y découvrir les
Pyrénées: Monge et Darcet, Ramond, Saint Amans, Pasumot,
etc. Darcet est le premier savant à avoir eu l'idée
de construire un observatoire au sommet. L'idée est reprise
par le Bagnerais Costallat en 1852 : il construit une hôtellerie
au col de Sencours pour les promeneurs, mais elle servit aussi de
base arrière pour l'implantation du Pic.
Ce projet d'observatoire aura l'appui enthousiaste des membres de
la Société Ramond créée en 1865. Deux
d'entre eux, le général de Nansouty et l'ingénieur
Vaussenat se consacreront entièrement à sa réalisation.
Le général de Nansouty, en hivernant dans l'hôtellerie
de Sencours, où il faillit périr sous une avalanche,
montrera que l'on peut passer l'hiver à ces altitudes. Les
travaux au sommet commencent en 1878 et s'achèvent en 1881;
ils ont ruiné la Société Ramond qui doit remettre
l'observatoire à l'Etat en 1882.
Jusqu'en 1907, date de la construction de la première coupole
Baillaud, son activité est exclusivement météorologique.
Mais on a eu le temps de juger des qualités de ce site où
la pureté de l'atmosphère est exceptionnelle, la transparence
de l'air remarquable, et où on obtient des images astronomiques
d'une qualité rarement égalée.
Après la guerre 1914-1918 l'observatoire ne cessera de s'agrandir
et de perfectionner ses outils: dans les années 1930 le coronographe
de Lyot permet d'observer la couronne solaire en dehors des éclipses,
puis on installe un laboratoire pour mesurer le bombardement des
rayons cosmiques.
Au cours de la guerre 1939-1945 l'activité de l'observatoire
se poursuit par des études approfondies des planètes
du système solaire, notamment de la lune. En 1949 une ligne
électrique arrive à l'observatoire et alimente tous
les instruments, en 1952 on peut y accéder par téléphérique.
La dernière réalisation d'envergure est le télescope
de 2 m construit à partir de 1972, l'un des plus performants
du monde. Parmi les observations remarquables faites au Pic, celles
de la lune ont été utilisées par la NASA dans
la préparation du programme Apollo. Les moyens modernes d'exploration
de l'espace ont quelque peu relégué au second plan
les observatoires terrestres. Pour sauver celui du Pic, un projet
débuta en 1996 et s'acheva en 2001 pour que les visiteurs
puissent y accéder toute l'année et leur permettre
de comprendre comment on participe ici à l'exploration du
cosmos.
Epoque souhaitable :
De juin à fin octobre (attention il reste parfois beaucoup
de neige sur tout le parcours en début de période).
Cartographie :
IGN Top 25 1747 ET et aussi 1748 OT-1748 ET.
Difficultés :
Aucune (attention cependant pour les moins endurant, il faudra 3
bonnes heures pour arriver à vos fins). Les 3/4 du parcours
se font sur une piste accessible aux voitures. La dernière
partie un peu plus pentue et sur sentier n'est guère difficile
mais arrive au moment où la fatigue gagne.
En résumé tout le monde au Pic!
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